Ainsi, " plus de la moitié des immigrants arrivés au Québec avant lannée 1800 naurait pas laissé de descendance dans la population contemporaine du Québec. Comparativement, ce sont près des deux tiers de ceux immigrés avant 1700 qui ont laissé une descendance jusquà aujourdhui ".
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En dautres termes, explique Marc Tremblay, chercheur à lUniversité du Québec à Chicoutimi, nous avons maintenant une preuve statistique de limportance de la contribution des premières vagues dimmigration pour lhéritage génétique des Québécois daujourdhui.
La contribution génétique, a exposé Tremblay à la 6e édition des Journées génétiques, tenue récemment par le Réseau de médecine génétique appliquée, correspond à la proportion des gènes légués dune génération à une autre.
Ainsi, selon lexamen des contributions génétiques de nos ancêtres, seulement 22% de ceux ayant immigré à la fin du 18e siècle ont laissé une descendance dans la population québécoise contemporaine comparativement à 66 % pour ceux ayant immigré avant le 17e siècle.
" Cela confirme limportance de larrivée précoce des immigrants dans le peuplement du Québec ", dégage Marc Tremblay.
Toutefois, à savoir si cela sexplique par le fait que les immigrants arrivés plus tard ont eu moins denfants ou parce que le groupe détude était trop restreint, le chercheur répond que la question nest pas résolue, mais quelle le sera probablement au cours détudes à venir.
Les origines géographiques de nos quelque 6800 ancêtres fondateurs ont aussi pratiquement toutes été établies, une première en généalogie au Québec. Ainsi, 90 % dentre eux seraient dorigine française et 5 % dorigine acadienne. Pas de surprise de ce côté, sauf que cela navait jamais été quantifié sur la totalité du territoire québécois.
Tremblay conclut également que les origines de nos fondateurs sont beaucoup plus diversifiées que celles de nos fondatrices françaises. Pas étonnant pour les généalogistes qui savaient déjà que les hommes, venus des quatre coins de la France, ont été quatre fois plus nombreux à effectuer la grande traversée que les femmes, tandis que celles-ci provenaient toutes du nord-ouest du pays et principalement de la région de lÎle-de-France (les fameuses "Filles du Roy").
Cest la récente étude menée par Marc Tremblay et ses collègues sur les origines géographiques et la contribution génétique des ancêtres fondateurs de la population du Québec qui a mené à ces résultats. Leurs recherches couvrent limmigration au Québec depuis le 17e siècle jusquà aujourdhui.
Les chercheurs ont aussi analysé 5 millions de mentions dancêtre. Plus de 2200 arbres généalogiques de 9 générations en moyenne certains sétendant sur 17 générations ont également été remontés. Ils ont ainsi identifié tous les liens et les ancêtres unissant 155 363 Québécois.