Voyager 1 et 2 sont aux confins du système solaire. Mais où commence et où finit la limite de ces "confins"? Depuis 2004, la réponse ne cesse de se complexifier.

Que cette frontière soit mouvante, cela ne doit pas étonner: on parle ici d'une "bulle" magnétique et non d'un mur de Berlin. D'un côté, cette bulle subit la pression des particules éjectées en permanence par notre Soleil. De l'autre, elle subit la pression des particules en provenance du reste du cosmos. De multiples forces, peut-être des cycles, dont nous ignorons l'essentiel, peuvent faire bouger cette frontière dans un sens ou dans l'autre.

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Mais ce n'est pas tout. C'est un peu comme s'il y avait des trous ici et là, constate l'astrophysicien Merav Opher, de l'Université George Mason (Fairfax, Virginie) qui utilise les données renvoyées par Voyager 1 et 2 pour tracer une carte de l'héliosphère –cette "bulle" magnétique qui entoure la totalité de notre système solaire (notre Soleil et ses planètes).

Comme les deux sondes suivent des trajectoires différentes, la différence entre ce qu'elles envoient comme observations devient précieux pour les observateurs. En particulier le fait que la deuxième n'a pas commencé à franchir la "frontière" là où elle l'aurait dû, si cette frontière avait été partout à la même distance (une frontière qu'en réalité, les deux sondes mettront des années, peut-être une décennie, à franchir au complet).

Les sondes Voyager ont été lancées en 1977. Elles devaient toutes deux s'approcher de Jupiter et de Saturne, avant d'aller se perdre dans l'espace, au-delà de notre système solaire. Mais depuis, elles n'ont jamais cessé d'émettre et ainsi, de nous envoyer quelques fragments de connaissances sur des lieux situé respectivement à 12 et 15 milliards de kilomètres.

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