Depuis des décennies, les indices s’accumulent pour dire que l’apparition de la vie était la conséquence naturelle d’une marche vers la complexité. Mais si elle était carrément inévitable?

Des molécules simples qui s’assemblent pour donner des molécules plus complexes qui à leur tour conduisent vers des assemblages des milliers de fois plus complexes... Et au bout de cette longue chaîne, des molécules des milliards de fois plus complexes, capables dc faire des copies d’elles-mêmes : la vie.

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Ce portrait est juste, mais il lui manque un élément, soutiennent le biologiste Harold Morowitz (Virginie) et le physicien Eric Smith (Nouveau-Mexique) : selon eux, la vie aurait été la conséquence inévitable de l’énergie rendue disponible par les processus géologiques qui formaient alors la jeune Terre.

Un processus de dissipation d’énergie, en quelque sorte, similaire à celui par lequel les éclairs « libèrent » l’accumulation d’énergie électrique des nuages.

La comparaison est séduisante commente, pour la revue Nature, le biologiste californien Michael Russell qui, depuis 1999, défend une théorie similaire pour spéculer sur l’origine de la vie ailleurs dans l’univers. La vie, à ses yeux, « est un système chimique qui accumule et dissipe de l’énergie chimique ».

Si tel est le cas, ont à leur spéculé Horowitz et Smith dans leur étude à paraître, des molécules produites dans les volcans auraient à l’origine servi d’accumulateurs, à la manière des piles électriques, et les lointains descendants de ces accumulateurs auraient éventuellement été incorporés dans les cellules vivantes, ce qui les aurait rendues plus efficaces.

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