Est-il éthique de former un embryon hybride moitié animal, moitié humain à des fins de recherche biomédicale? Les scientifiques britanniques se sont vus refuser l’autorisation de créer de telles créatures jusqu’à ce qu’un large débat public ait lieu sur la question.

Les scientifiques cherchent depuis longtemps des façons de mieux comprendre certaines maladies comme l’Alzheimer ou le Parkinson afin de trouver de nouvelles méthodes de traitement. Pour y réussir, des chercheurs anglais ont demandé l’autorisation d’utiliser des cellules souches prélevées sur des embryons hybrides animal/humain. Ils ont prévu créer ces embyrons en insérant le noyau d’une cellule humaine dans un ovocyte de lapin ou de vache dont on aurait préalablement retiré le noyau. Les cellules humaines utilisées pour les fins de l’expérience contiendraient le défaut génétique responsable de la maladie faisant l’objet d’étude.

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L’embryon ainsi formé ne serait pas complètement humain, parce qu’un petite partie de son d’ADN, moins de 0.5%, proviendrait de l’ADN mitochondrial de l’animal présent dans la cellule. Un tel embryon ne pourrait pas légalement être implanté dans l’utérus d’une femme. Et les chercheurs auraient l’obligation de le détruire après 14 jours d’existence, après avoir prélevé les cellules souches nécessaires à leur recherche.

La recherche sur les cellules souches provenant d’embryons humains est autorisée en Angleterre. Mais les embryons se font rare et les scientifiques ont décidé de créer et d’utiliser des embryons clonés pour leurs recherches.

Les scientifiques affirment que l’étude des cellules souches extraites de ces embryons est essentielle pour découvrir les mystères de certaines maladies. Ces cellules permettraient aussi de développer des techniques pour transformer les cellules de la peau humaine en différents tissus et organes. Les opposants à cette manipulation génétique protestent et affirment que la création de tels embryons est odieuse et devrait être illégale.

Devant tant de controverse, les autorités anglaises de la Human Fertilisation and Embryology (HFEA) ont décidé de tenir un débat public sur la question avant de rendre leur décision.

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