Le projet colossal de colliger des informations sur toutes les espèces vivantes qui habitent notre planète a longtemps été un rêve pour plusieurs scientifiques. Et ce rêve est sur le point de se réaliser.

Au cours des dix prochaines années, des chercheurs de tous les pays et les principaux musées d’histoire naturelle de la planète vont réunir toutes les informations qu’ils détiennent sur les 1,8 millions d’espèces animales, végétales et micro-organismes connus qui habitent la Terre afin de bâtir une immense Encyclopédie de la Vie. Quand cette base de donnée sera complétée, elle sera accessible gratuitement à tout le monde via Internet.

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L’Encyclopédie de la Vie sera une arche de Noé moderne qui décrira en détail chacune des espèces vivantes, de l’aardvark, une espèce de fourmilier tamanoir, jusqu’au zorialle, un mammifère africain semblable au putois. Des informations sur les habitats, les proies et les prédateurs de chacune des espèces vivantes de même que leurs maladies, leur population et leurs caractéristiques seront disponibles.

Ce projet d’archives est un vieux rêve partagé par plusieurs biologistes qui sont convaincus qu’une telle base de donnée révolutionnera leur travail. Les informations rassemblées permettront plus facilement aux taxonomistes de nommer des millions d’espèces encore dépourvues de noms et serviront à mieux identifier certaines espèces envahissantes possiblement dangereuses.

«Réunir cette masse critique d’information accessible à tous permettra de créer une ressource fantastique pour mieux comprendre nos écosystèmes», indique Jim Edwards, directeur exécutif du projet. «Ce zoo interactif sera un outil extrêmement utile pour les scientifiques, les enseignants et les étudiants.»

Le projet de l’Encyclopédie de la Vie a été lancé par un consortium auquel participe l’Institut Smithsonian, à Washington, l’Université Harvard et le Musée d’histoire naturelle de Chicago. Le Musée d’histoire naturelle de Londres et le Royal Botanique Garden à Kew, ouvriront leurs vastes collections pour la construction de cette gigantesque encyclopédie. Celle-ci devrait contenir plus de 300 millions de pages, qui placées bout à bout pourraient couvrir 52,000 milles soit l’équivalent de deux fois le tour de la terre.

Des efforts précédents pour réunir une telle somme d’informations avaient échoué. La création de cette vaste encyclopédie est aujourd’hui possible grâce aux nouvelles technologies offertes par les moteurs de recherche et par la visualisation de l’information.

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