Les partisans du poker y voient une preuve que la psychologie a encore une importance primordiale dans leur jeu préféré. Il est vrai qu’on n’a encore jamais vu un ordinateur arborer un visage impassible, ou une poker face...
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La partie a eu lieu dans un cadre inattendu pour un tournoi de poker : un congrès de l’Association pour l’avancement de l’intelligence artificielle, qui avait lieu à la fin-juillet à Vancouver. Phil « The Unabomber » Laak et Ali Eslami affrontaient séparément Polaris, un logiciel créé à l’Université de l’Alberta.
Mais leur victoire l’a été par la peau des dents. À la fin du premier jour, le lundi, Polaris avait égalisé lors de la première manche de 500 mains et remporté la deuxième, avec des gains de 1000$. Ce sont des victoires dans les deux manches du lendemain qui ont permis aux humains de reprendre le dessus. Les champions mondiaux se sont dit « impressionnés » par « l’habileté » de Polaris.
Il est certain qu’une des clés du poker, une clé qu’on retrouve à un moindre degré dans le jeu d’échecs, consiste à étudier les tactiques et surtout le comportement de son adversaire. Un talent qui manque encore à l’ordinateur. Encore que Polaris ait été précisément programmé pour apprendre à partir de ses observations, et peut-être même —la chose est difficile à démontrer— bluffer.
L’humain est en train d’être poussé dans ses derniers retranchements...