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Il dissipe les auras et expose à la lumière de la science les subterfuges des gourous extralucides. À l’aide de principes physiques et de calculs de probabilités, Ariel Fenster, professeur de chimie à l’Université McGill, démystifiait récemment certains phénomènes paranormaux lors de sa conférence Science and the paranormal présentée au Musée Redpath. Profitons de l’occasion pour soulever le voile (ou le drap?) sur la croyance aux fantômes...

 

Fantômes dissipés

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«Bien sûr, il est possible que les fantômes existent, mais avec toutes les techniques que nous avons à notre disposition maintenant, rien que du fait des probabilités, nous devrions au moins en avoir quelques preuves», raisonne le cofondateur de l’Organisation pour la science et la société (OSS).

Outre le vent ou une charpente «qui travaille», on peut trouver de nombreuses causes au phénomène des maisons hantées. Ainsi, des infrasons (inaudibles pour l’oreille humaine) produits par des climatiseurs, des avions ou des voitures peuvent expliquer la sensation de présence ou de malaises ressenties par les visiteurs. Les portes qui claquent? Simples changements de pression. Quant aux apparitions de spectres, les humains eux-mêmes feraient partie du problème: des variations de champs magnétiques pourraient altérer le fonctionnement du cerveau et causer des visions à l’instar de la paralysie du sommeil (où le rêveur s’éveille tout en demeurant incapable de bouger).

Esprit, es-tu là?

La science a beau tirer au clair certains phénomènes, elle ne peut prouver l’inexistence du paranormal. «L’absence de preuve ne peut pas démontrer que le Père Noël n’existe pas», indique le professeur. Mais le fait qu’on puisse expliquer les ovnis par des phénomènes naturels n’exclut pas que la vie sur d’autres planètes puisse s’avérer possible compte tenu du nombre considérable d’étoiles dans l’univers.

Confrontée au développement des sciences, la religion a vu sa crédibilité minée peu à peu. «La croyance aux phénomènes paranormaux est reliée au sentiment religieux, au besoin de croire en quelque chose de merveilleux, un monde différent de la vie de tous les jours», constate M. Fenster. Bref, le paranormal réconforte.

On peut également se demander –aussi paradoxal que cela puisse paraître- si les scientifiques en découvrant l’existence de forces invisibles à l’oeil nu, (les rayons X, les champs magnétiques) n’auraient pas alimenté les croyances au paranormal. Car après tout, si le monde invisible existe pourquoi pas les fantômes? «Peut-être. Mais la science a en revanche permis d’élucider de nombreux mystères», conclut-il.

 

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