La taille de la planète est estimée être équivalente à celle de Saturne, notre deuxième géante, et elle tournerait à 117 millions de kilomètres, soit à l’intérieur de la « zone habitable », c’est-à-dire cette région ni trop loin ni trop près de son étoile —juste correcte pour que de l’eau à l’état liquide puisse y subsister.
Abonnez-vous à notre infolettre!
Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!
Encore que, si tel est le cas, c’est sur une des lunes de cette planète que l’eau pourrait subsister —si lunes il y a— puisqu’on présume que l’eau, donc la vie, ne peut pas se développer sur une de ces boules de gaz que sont les planètes géantes comme Jupiter et Saturne.
L’étoile, appelée 55 Cancri, se trouve à 41 années-lumière d’ici. Cent dix-sept millions de kilomètres, c’est juste un peu plus loin que Vénus par rapport au Soleil, et beaucoup plus près que la Terre (150 millions de kilomètres). Mais cette étoile est légèrement plus froide et moins brillante que notre Soleil, ce qui modifie les calculs.
Les quatre planètes précédemment détectées autour de cette étoile sont elles aussi des géantes gazeuses, dont trois tournent plus près de leur étoile que ne l’est Mercure de la nôtre. La dernière est quatre fois plus massive que « notre » Jupiter et tourne à peu près à la même distance que Jupiter de notre Soleil.
Comme d’habitude, pas de photos : les astronomes détectent indirectement la présence de chaque planète grâce à l’influence gravitationnelle qu’elle exerce sur son étoile.
Mais c’est là que ça devient compliqué : parce que dans le cas de 55 Cancri, il a fallu démêler les influences gravitationnelles de cinq planètes, qui tournent chacune à une distance différente. Il faut donc observer l’étoile pendant des années et accumuler les données sur ces infimes variations gravitationnelles, avant de pouvoir affirmer qu’il y a bel et bien, autour d’elle, un petit quelque chose, un tout petit quelque chose...
