Ce n’est pas la fontaine de Jouvence, mais c’est un indice, espèrent ceux qui craignent leurs vieux jours. Un gène modifié chez des souris a provoqué le rajeunissement, non pas de la souris... mais de sa peau.

La technique consiste à bloquer la production d’une protéine-clef pour la bonne évolution de la peau. Par conséquent, au lieu de s’attaquer aux muscles de la peau, comme le Botox, on s’attaque à la peau elle-même, au niveau cellulaire.

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Petit problème, la protéine bloquée joue aussi un rôle important dans le fonctionnement du système immunitaire. Il faudra donc bien des tests avec les pauvres souris si on veut s’assurer que le prix à payer pour une peau moins ridée ne soit pas d’attraper toutes sortes de vilains virus.

La recherche a été réalisée par une équipe de l’École de médecine de l’Université Stanford, en Californie. Pour en arriver là, il leur a d’abord fallu analyser des échantillons de peau de souris d’âges différents, afin de pointer lesquels, parmi les 20 000 gènes de cet animal, sont actifs dans la peau à différents moments de sa vie. Ils en ont identifié un qui semble déterminant dans l’activation de gènes de la peau à un âge avancé. Et de là, ils ont bloqué la production de la protéine NF-Kappa-B produite par ce gène.

Ceci dit, l’application première, avant d’être un traitement contre le vieillissement —si jamais cela en devient un— pourrait plutôt être d’accélérer la guérison de blessures. Le processus régénérateur à l’oeuvre ici, bien que sa nature n’ait pas encore été élucidé, pourrait en effet être utile dans le contexte d'une banale plaie. C’est moins spectaculaire qu’une fontaine de jouvence... mais peut-être plus réaliste!

Je donne