Nous n’avons jamais été plus en sécurité. Voilà ce qu’ont conclu des experts rassemblés à l’Institut du futur de l’humanité en juillet, pour discuter d’un sujet pourtant peu encourageant : les risques de « méga-catastrophes » auxquels est confrontée l’humanité.

L’objectif de cette conférence était d’évaluer pour la première fois les risques d’une catastrophe majeure, du type de celles qui peuvent tuer des centaines de millions de personnes et entraîner la chute de notre civilisation.

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La conférence, tenue à l'Université Oxford, a rassemblé des physiciens, des microbiologistes, mais aussi des historiens, des sociologues et des philosophes. Leur conclusion a été sans appel : l’homme peut contrôler les différents scénarii catastrophes envisagés. Par exemple, le bio-terrorisme. Selon Ali Nouri, de l’Université Princeton, une catastrophe digne des films de science-fiction liée au bio-terrorisme serait de moins en moins probable parce que les industries de biotechnologies rendent de plus en plus difficile la fabrication d’un dangereux produit pathogène, sans que les autorités n’en soient alertées.

Autre menace : le nucléaire. Selon les experts, elle serait moindre qu’il y a 15 ans notamment grâce à la baisse des arsenaux nucléaires américains et russes et à l’efficacité du traité de non-prolifération nucléaire —quoi qu’en disent ceux qui craignent le nucléaire iranien. La menace d’un terrorisme nucléaire a diminué grâce à l’amélioration de la sécurité des installations nucléaires et à un meilleur contrôle de la contrebande.

Et les menaces cosmiques? Difficile de contrôler la trajectoire d’un astéroïde ! Pourtant, nous pouvons de plus en plus les anticiper, affirme David Morrison, expert à la NASA, qui ajoute que « nous ne finirons pas comme les dinosaures ».

Il reste quand même un point noir à l’horizon. La menace d’un virus comme le H5N1 est réelle selon John Oxford, virologiste à Londres. Aujourd’hui, la grande mobilité des populations favorise la dispersion d’un virus de manière très rapide et à grande échelle. Mais les gouvernements prennent cette menace au sérieux et se disent prêts à gérer une telle situation.

Par ailleurs, les nanotechnologies et l’intelligence artificielle restent des domaines où la menace réelle est difficile à évaluer. « L’intelligence est la plus grande force des scientifiques. Mais elle peut nous aider comme nous détruire » a précisé Eliezer Yudkowsky, spécialiste américain de l’intelligence artificielle.

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