Le soleil vient d’entrer dans un nouveau cycle d’activité magnétique dont l’intensité sera au-dessous de la moyenne, selon un panel d’experts internationaux. Au moment où le cycle solaire atteindra son maximum, en mai 2013, il y aura 90 taches solaires visibles à la surface du soleil. La plus petite quantité depuis 1928.

Les scientifiques rassemblés par l'Administration américaine des océans et de l'atmosphère (NOAA) se sont basés sur le lent départ du cycle 24 pour faire leur prédiction. On l’appelle ainsi parce qu’il s’agit du 24e cycle depuis que des astronomes ont commencé à les observer au milieu du 18e siècle. En général, les cycles solaires durent 11 ans et le début d’un nouveau cycle succède à la fin du précédent. Or selon les experts, le cycle 23 aurait dû se terminer... en 2007. Le minimum qui persiste depuis deux ans est le plus bas depuis un siècle. «Dans nos carrières professionnelles, nous n’avons jamais rien vu de tel», a admis au site Physorg.com Dean Pesnell du Centre de vols spatiaux Goddard de la NASA.

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Depuis quelques mois cependant, le soleil recommence à donner des signes de vie. De petites taches solaires apparaissent de plus en plus souvent à sa surface, les courants de plasma prennent de la force et dérivent vers l’équateur; des radioastronomes ont même détecté une augmentation de l’émission d’ondes radios solaires. Ce sont les signes attendus du début d’un nouveau cycle.

Les taches solaires sont un bon indicateur de l’activité magnétique de notre soleil. Ces taches sombres, situées à sa surface, sont des zones où la température est réduite en raison de l’activité magnétique intense.

Les sommets d’un cycle solaire sont aussi synonymes de tempêtes solaires. Elles peuvent produire des éruptions qui peuvent cracher des rayons X, des rayons UV et des tonnes de particules chargées, dans l’espace et vers la Terre. Toutefois, il ne faut pas confondre un cycle solaire plus faible avec des éruptions solaires plus faibles. «Même un cycle sous la moyenne est capable de produire des tempêtes solaires sévères » explique Doug Biesecker du NOAA au site Physorg.com. Par exemple, l’éruption solaire de 1859, qui avait produit des aurores boréales visibles jusque dans les Caraïbes, s’est produite dans un cycle de faible intensité.

Si on se fie aux prédictions, le soleil devrait rester calme pour encore une autre année. Ce pourrait être une bonne nouvelle du point de vue de la recherche, car selon les scientifiques, les minimums solaires peuvent être plus intéressants que les maximums. Par exemple, pendant les périodes de faible intensité, l’atmosphère terrestre se refroidit et se contracte, il y a moins de tempêtes magnétiques près des pôles et les rayons cosmiques qui sont normalement repoussés par le vent solaire se rapprochent de la Terre. Ces «effets secondaires» ne peuvent être étudiés qu’au moment où le soleil est calme.

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