Un mois faste pour les rencontres entre science et politique. Coup sur coup ces dernières semaines, les candidats au poste de gouverneur du Vermont ont tenu un débat sur la science, tandis qu’en Grande-Bretagne, le ministre de la Science et deux députés d’opposition en ont tenu un à l’Université Cambridge.

Autant dans le cas du Vermont et de son avenir environnemental, que dans le cas britannique le 23 novembre, les débats ont permis de parler des classiques : les investissements dans les universités et la nécessité d’intéresser davantage de jeunes à la science. Mais le débat britannique a aussi touché à la science dans les séries télé et à la poursuite en justice contre un journaliste britannique qui a osé dire que la chiropractie ne fonctionnait pas.

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Le débat de l’Université Cambridge a donné lieu à des bilans mitigés : décevant pour les journalistes des publications britanniques The New Scientist et Nature, parce que seulement un des trois a vraiment élaboré sur la façon dont la science se traduira dans le programme de son parti. Des élections sont prévues là-bas en juin prochain.

L’exprimant autrement, le journaliste du Times of Higher Education a noté qu’autant le conservateur (dans l’opposition) que le travailliste (au pouvoir) ont refusé de promettre que le financement de la science sera maintenu à son niveau actuel. Mais dans le contexte de l'affaire des courriels piratés —controverse née en Angleterre— le député conservateur a surpris en prenant la défense de la science, pour dire qu’il ne fallait pas qu’elle soit l’objet de batailles politiques.

Et comme quoi le ministre britannique de la Science, Paul Drayson, semble avoir une liberté de parole qu’on ne retrouve pas dans tous les gouvernements, il participait en plus ce lundi, 30 novembre, à un débat d’un type différent, avec des scientifiques. Et surtout des jeunes. Sous le thème « comment faire en sorte que la science britannique continue d’être un chef de file mondial et inspire la prochaine génération? », le débat était né, assez étonnamment, de réponses du ministre sur... Twitter.

Ces réponses avaient muté en un débat plus solide, par écrit, organisé par le Times of Higher Education, et finalement en ce débat devant public. Au menu, un autre classique : les reproches que font les scientifiques à un financement de la recherche de plus en plus « orienté » (si vous ne pouvez pas démontrer « l’impact » qu’aura votre recherche, pas d’argent). Audience hostile? Témoignage, après coup, du ministre sur son twitter :

Just finished #sciblue debate. Wow. That was heavy. Lots to think about.

Pascal Lapointe

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