San DiegoAlors que se termine à peine la première année de mandat à la présidence de Barack Obama, les scientifiques américains lui décernent une excellente note! Retour sur un bilan positif.

Eric Lander, professeur de biologie au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheur sur le projet du génome humain, fait partie de la Chambre des conseillers du président des États-Unis en matière de science et de technologies (PCAST). Conférencier lors du récent congrès annuel de l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS), qui se tenait la semaine dernière à San Diego, il a exprimé, en son nom et au nom de ses collègues, sa gratitude envers l’ouverture du président Obama, allant jusqu’à déclarer avec conviction que « la science mérite sa place à la Maison Blanche ».

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Pour Lander et les scientifiques du PCAST, le point culminant de la nouvelle administration a été de remettre sur les rails la recherche sur les cellules souches. Ce geste a démontré selon eux que « la place de la science pour Obama était dans l’humilité de changer les erreurs du passé. »

Le plan de relance de Barack Obama, en réponse au marasme économique sévissant aux États-Unis, a également plu aux scientifiques. Ce plan, prônant l’importance de l’innovation et son rôle majeur dans la relance de l’économie, consistait dans l’investissement de plus de 100 milliards de dollars dans des secteurs de la science et la technologie.

Mais la science se fait aussi dans les salles de classe, a tenu à rappeler Lander. Et le président Obama l’a aussi compris. Pour innover, il faut motiver la relève en science. Le président a ainsi permis la création d’une exposition en science dont le premier prix consiste en une visite à la Maison Blanche avec des scientifiques. Il souhaitait, de cette façon, changer l’image des scientifiques, qu’ils soient perçus sur un même pied que les vedettes de cinéma et les rock stars.

Obama a aussi usé de la science comme d’un outil de diplomatie. Lors de son récent passage au Caire, il a tendu la main au monde musulman en créant différents centres de recherche. Déjà, trois envoyés du président ont commencé à rapporter la situation scientifique dans les pays musulmans.

Avec une place aussi prépondérante de la science dans les différentes sphères de la société, Lander insiste : « Il faut savoir agir concrètement pour garder cette place significative. D’où l’importance de s’engager dans la gestion de la science. Il faut aussi identifier les besoins et partager l’information. » Il a rappelé aussi l’urgence d’ouvrir le dialogue entre scientifiques et économistes pour parler de productivité avant de conclure sur le rôle des scientifiques dans l’enseignement de la science. « Les scientifiques doivent également soutenir les enseignants de tous les niveaux en maintenant des standards élevés dans les écoles, en encourageant la motivation pour la science et en développant de nouvelles plateformes. »

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