Y a-t-il une fuite dangereuse dans la centrale nucléaire du Vermont? Ou bien les craintes arrivent-elles au bon moment pour nourrir ceux qui réclament que le permis de 20 ans de cette centrale ne soit pas renouvelé?

Le 24 février, le Sénat du Vermont votait par 26 voix contre 4 pour l'arrêt des opérations de cette centrale —gérée par une entreprise privée— lorsque son permis arrivera à échéance en 2012. Il y a longtemps que les groupes d'opposants ciblent cette date de 2012, mais un tel vote aurait été improbable jusqu'à récemment.

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Le vent a toutefois commencé à tourner le 19 janvier, lorsque les autorités ont annoncé que du tritium — un élément très radioactif — avait été observé par les inspecteurs — dans un de ces puits artificiels qu’ils creusent à intervalles réguliers — dans une proportion de 1 à 2 millions de picocuries par litre. Une observation similaire, mais en moins grande quantité, avait été signalée le 7 janvier. L’Agence américaine de protection de l’environnement fixe à 20 000 picocuries le seuil de sécurité, et il y a la rivière Connecticut qui coule à proximité : c’était plus qu’assez pour alarmer les citoyens de cette région du sud-est du Vermont.

Au début de février, le gouverneur avait annoncé qu’il retirait son appui au renouvellement du permis de la centrale en 2012, tant que l’affaire n’aura pas été élucidée. A présent, le vote du Sénat du Vermont pourrait en théorie être renversé par un vote de la Chambre des représentants de cet État, mais si tel n'est pas le cas, ce sera la première fois en 20 ans aux États-Unis que des élus décident de fermer une centrale nucléaire. Et ce, alors que le gouvernement Obama semble opérer un virage sympathique vers l’énergie nucléaire...

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