Dur moment pour les climato-sceptiques français : leur plus grande vedette a pondu un livre qui contient presque autant d’erreurs par page que dans la totalité des volumes du GIEC!

Ainsi, en page 132 de L’Imposture climatique —paru à la mi-février et déjà sur la liste des best-sellers en France— Claude Allègre, géochimiste et ancien ministre, cite 13 « spécialistes climatologues » qui auraient soi-disant combattu avec succès la « théorie » du réchauffement climatique. Or, une rapide enquête du Monde révélait en fin de semaine que deux de ces personnes ne sont que des « consultants », que deux autres n’existent pas et que quatre... n’ont jamais nié l’influence de l’homme dans le réchauffement de la planète!

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Et ça ne s’arrête pas là, ont constaté Le Monde et Libération :

- Claude Allègre écrit qu’une étude de Science de 2007 aurait conclu que « l’augmentation des températures n’aurait donc rien à voir avec le CO2 », alors que cette étude conclut exactement le contraire; - il écrit qu’une étude de 2009 aurait conclu à une très forte opposition des « spécialistes américains du climat », alors qu’il s’agit d’une étude menée auprès des... présentateurs météo de la télé; - un graphique de 2005 reproduit en page 109 a été reconnu faux depuis 2007... par son propre auteur! ; - en appui à son affirmation selon laquelle « il faisait six degrés de plus il y a 125 000 ans », il cite un auteur qui n’existe pas, dans une édition de Science qui n’existe pas; - la vieille légende urbaine sur les Vikings et le Groenland est entretenue (le terme « Greenland », selon les historiens, relevait davantage du marketing que d’une terre libre de glace, d’autant qu’une partie de cette calotte glaciaire n’a pas bougé depuis des centaines de milliers d’années); - de même que la légende urbaine sur une fonte de l’Antarctique soi-disant « pas perceptible » (104 milliards de tonnes de glace perdues par an entre 2002 et 2006, et 246 milliards entre 2006 et 2009);

Et plusieurs, plusieurs autres. Pour l’instant, l'auteur n'a pas réagi.

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