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Comment les forêts du globe, dont la forêt boréale du Canada, vont-elles s’adapter aux changements climatiques et comment faut-il les gérer pour maintenir les services qu’elles nous rendent – dont la biodiversité - à un niveau optimal ?

Comment les forêts du globe, dont la forêt boréale du Canada, vont-elles s’adapter aux changements climatiques et comment faut-il les gérer pour maintenir les services qu’elles nous rendent – dont la biodiversité — à un niveau optimal?

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C’est autour de ces questions que des chercheurs québécois, français et africains ont récemment débattu lors d’un séminaire organisé à Paris par le GIS Climat Environnement Société, un organisme de soutien à la recherche interdisciplinaire sur les impacts des changements climatiques.

À cette occasion, Dominique Berteaux et Pierre Drapeau, professeurs à l’Université du Québec à Rimouski et à Montréal, ainsi que Frédéric Poisson, coordinateur de l’Atlas de la biodiversité du Québec nordique au ministère québécois du Développement durable, de l’environnement et des parcs, ont présenté leurs recherches. À la question de savoir si les stratégies d’aménagement actuelles sont adaptées au changement climatique, les trois scientifiques répondent sans détour par la négative.

« On ne sait pas trop où on va; à vrai dire, on n’est pas outillés pour prendre des décisions éclairées, on manque de mesures. C’est un peu décevant, mais il faut être très prudent face aux décisions à prendre », explique Frédéric Poisson. Même son de cloche du côté de Pierre Drapeau. « Nous en sommes à l’étape de la réflexion; actuellement nous n’avons pas de stratégie qui incorpore le risque de feu dès la planification; pour nous, la gestion des forêts doit se faire en fonction du maintien de la biodiversité ».

La biodiversité apparait donc comme un élément clé. En effet, comme le montrent les recherches, les écosystèmes forestiers à forte biodiversité ont une meilleure résistance au stress, aux fluctuations de la température et aux perturbations. Pas étonnant donc que la biodiversité fasse partie des six critères d’aménagement durable des forêts établis par le gouvernement québécois dès 1995, la norme FSC (Forest Stewardship Council) faisant loi aujourd’hui dans l’industrie du bois au Canada.

De plus, sachant que la biodiversité est plus forte dans les vieilles forêts — où le bois mort constitue un véritable substrat à de nombreux organismes — la préservation des vieux écosystèmes forestiers devrait être, selon Pierre Drapeau, une priorité.

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