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Sonia est découragée. Textes longs et analyses ardues, les travaux associés aux cours universitaires de cette nouvelle étudiante en sociologie sont difficiles. Elle songe même à tout laisser tomber!

« L’engagement dans les études nécessite de trouver des raisons de poursuivre nos efforts. Si cela correspond à ce que nous désirons vraiment faire au fond de nous, c’est plus facile de persévérer », relève Anne Brault-Labbé, professeure de psychologie de l’Université de Sherbrooke.

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Pour en arriver à cette conclusion, la chercheuse et son équipe ont d’abord interrogé 266 étudiants universitaires sur leur engagement scolaire, l’autodétermination dans les études, le bien-être, le sens de la vie et le bonheur. Ils ont ainsi établi une corrélation positive entre l’engagement et l’autodétermination du choix scolaire.

Ils ont également découvert des liens étroits entre l’engagement et le bien-être des étudiants. « C’est une bonne photo de ce moment scolaire. Les plus heureux étaient le plus engagés dans leurs études », soutient la chercheuse. Les résultats de cette étude ont été publiés dans une récente édition du Canadian Journal of Behavioural Science. S’engager, mais pas trop!

S’engager rend heureux, mais la chercheuse met aussi en garde les professionnels et les étudiants contre le surengagement et le sous-engagement! Ces déséquilibres apparaissent lorsque l’engagement devient excessif et compulsif – le surengagement – ou lorsque l’engagement manque de sens et qu’on se laisse envahir par les aspects négatifs – le sous-engagement.

« Les études, la relation amoureuse ou le travail prennent alors toute la place. On peut faire des parallèles avec la personne “workaholic” qui n’est plus capable de maintenir un équilibre entre les différents aspects de sa vie », explique-t-elle.

L’engagement — cet élan qui nous amène à nous impliquer et à nous dépasser — serait subordonné à trois forces psychologiques : affective (enthousiasme), comportementale (persévérance) et cognitive (la capacité de réconcilier les éléments négatifs et positifs). Ce modèle tridimensionnel de l’engagement, où l’individu puiserait à même différentes ressources afin de se dépasser, a été développé par la psychologue Lise Dubé de l’Université de Montréal.

La persévérance – force comportementale – serait d’ailleurs la clé de la poursuite des études. « Il y a toujours des obstacles et les efforts sont nécessaires. La persévérance mesure le réel engagement de l’étudiant », pense la chercheuse. Et elle s’avère particulièrement utile dans les études!

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