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Le stress constituerait une excellente courroie de transmission des maladies mentales. Et les enfants de parents souffrant de troubles graves de santé mentale s’exposeraient fortement à suivre leurs traces, avance même un chercheur de l’Université Concordia.

Le stress constituerait une excellente courroie de transmission des maladies mentales. Et les enfants de parents souffrant de troubles graves de santé mentale s’exposeraient fortement à suivre leurs traces, avance même un chercheur de l’Université Concordia.

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« Le stress un bon prédicateur de la dépression chez l’adulte, car une exposition précoce fragilise la santé mentale de l’enfant », soutient Mark Ellenbogen, chercheur au Concordia Centre for Research in Human Development et titulaire de la Chaire canadienne en psychopathologie du développement.

Lors d’une récente étude, le chercheur s’est penché sur le taux de cortisol – l’hormone du stress – chez une cinquantaine d’adolescents québécois, dont la moitié avait un de ses deux parents atteint de troubles bipolaires ou de dépression majeure.

Durant 14 jours, et à différents moments de la journée, Mark Ellenbogen a recueilli cette hormone dans la salive des participants. Il a pu ainsi constater que la concentration de cette hormone s’avérait plus élevée chez les enfants à risque.

De plus, la concentration reste élevée même si les jeunes adultes ont quitté la maison. « Les jeunes sont devenus hypersensibles aux situations stressantes. Cette grande réactivité peut les amener à développer une maladie mentale à leur tour », pense le chercheur.

En marge de l’hérédité, l’environnement apparaît aussi comme un facteur de risque majeur pour les jeunes. « Le fils d’un parent bipolaire connaît un quotidien fait de chaos, d’émotions et d’inconstance. Si l’autre parent est lui aussi instable, cela risque d’amplifier le problème. »

L’épidémie actuelle de dépressions pourrait également trouver racine, selon le chercheur, dans l’augmentation de problèmes interpersonnels que vivent les familles (séparation, deuil, etc.).

Mais même si avoir un parent malade est un facteur de risque, ça ne garantit pas de l’être à son tour. « Certains jeunes sont plus résilients que d’autres. Il faudrait maintenant être capable de découvrir pourquoi », conclut le chercheur.

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