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La biodiversité évoque invariablement les forêts équatoriales avec son imbroglio de lianes, le pépiement d’oiseaux multicolores, des insectes hors-normes… Et au Québec alors? La province recèle aussi une riche diversité biologique. C’est pour la mettre en évidence que Michel Leboeuf a écrit Nous n’irons plus au bois, paru chez Vélo Québec Éditions et qui vient de recevoir le premier Prix Hubert-Reeves.

Ce livre reflète le curieux cheminement de Michel Leboeuf entre l’écriture et la recherche scientifique. Après des études en communication, il travaille d’abord comme journaliste. Mais un autre rêve le hante. « Quand j’étais petit, je voulais être biologiste », révèle-t-il. De retour aux études, il décroche une maîtrise en écologie forestière. Il se met à arpenter la forêt, mais l’écriture le rattrape. Mettant sa plume au service de la vulgarisation, il écrit plusieurs guides d’identification et il devient rédacteur en chef de la revue Nature Sauvage, lancée avec audace quand éclate la crise de 2008. Il concocte aussi un livre sur la biodiversité du Québec lorsque l’Année internationale de la biodiversité se pointe à l’horizon en 2010. « Ça tombait bien », avoue Michel Leboeuf, qui saisit l’occasion pour accélérer la parution de son essai.

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Le livre au format poche de 200 pages est, selon son auteur, « une ode à la biodiversité québécoise ». Évitant le ton pessimiste d’usage fréquent sur le sujet, il préfère « s’extasier sur ce qu’il reste et essayer de le garder plutôt que de pleurer sur ce qu’on a perdu ». Le livre dépeint les écosystèmes forestiers et aquatiques, mais surtout explique les maillages entre les organismes. « Le défi était de rendre ça passionnant, évocateur, sans ressembler à un cours d’université ». Le prix Hubert Reeves, qui couronne désormais cet ouvrage, indique que Michel Leboeuf a su trouver les mots et le ton pour relever ce défi. Le prix, il n’y croyait pas vraiment. « J’étais content d’être passé à l’étape finale, mais à voir les autres finalistes, j’avais mis un X dessus », confit-il. Le jury en a décidé autrement.

Voilà qui confirme Michel Leboeuf dans ses talents de vulgarisateur et il faut s’attendre à voir d’autres ouvrages surgir de sa plume, car les projets mijotent.

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