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Un impact n’attend pas l’autre. C’est maintenant au tour des fluctuations de neige sur les sommets des Rocheuses de pouvoir être associées à nos gaz à effet de serre.

Remontant de plusieurs siècles en arrière grâce aux troncs des arbres, huit chercheurs américains et un canadien ont voulu reconstruire l’histoire de la couverture de neige là-haut. Ils en concluent à un virage récent : au cours des trois dernières décennies, de 30 à 60% du déclin de cette couverture pourrait être associé au réchauffement causé par les gaz à effet de serre.

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Or, si la tendance s’accentue, ce ne sont pas que les skieurs qui en souffriront : la région qu’ont étudiée ces chercheurs alimente, chaque printemps, les bassins des rivières Columbia, Missouri et Colorado... qui fournissent de l’eau à 70 millions de personnes.

Les mesures systématiques des précipitations là-bas ne remontent qu’à 1930. Mais l’analyse des troncs d’arbres permet de remonter de huit siècles en arrière : de fortes chutes de neige en hiver ralentissent la croissance d’un arbre cette année-là, ce qui peut se lire dans les cercles inscrits dans son tronc. C’est la spécialité d’un des co-auteurs de la recherche, Jeremy Littell, de l’Université de Washington à Seattle.

Le déclin des accumulations de neige, note-t-il, varie de région en région : entre 1950 et 2000, on parle d’un déclin de 10% du côté du Colorado et de 40% du côté de l’Oregon.

Mais dans l’ensemble, alors qu’on parle depuis quelques années d’un assèchement inquiétant de la rivière Colorado, de pénuries d’eau en Californie et en Arizona, et d’une sécheresse catastrophique cette année au Texas, ça commence à faire beaucoup d’eau en moins.

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