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D’Ithaca (États-Unis) à Gliwice (Pologne), en passant par Glasgow (Écosse) ou Sion (Suisse), les piétons se multiplient dès que la température grimpe!

Des chercheurs montréalais l’ont même calculé: cinq degrés Celsius de plus poussent 14% de piétons à sortir. Ces chercheurs ont observé le trafic piétonnier de neuf villes au climat tempéré dans l’hémisphère nord.

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«C’est surtout vrai quand la météo correspond à nos attentes. Les gens marchent plus volontiers par –5℃ en novembre, que par un matin frisquet de juin», souligne Luc de Montigny, chercheur au laboratoire de surveillance d’épidémiologie et de biostatistique de l’Université McGill.

En utilisant les caméras urbaines de surveillance, les chercheurs ont effectué 6255 observations du trafic piétonnier durant sept mois, entre 11 heures du matin et 3 heures de l’après-midi.

Sans surprise, les précipitations de saison diminuent considérablement l’affluence: une chute de 23% du nombre de piétons comparativement à un temps sec.

À l’inverse, la pluie et la neige ne découragent pas 75% des piétons réguliers à se rendre au travail à pied. «C’est donc que d’autres facteurs entrent en ligne de compte», relève le chercheur. L’étude est parue dans une récente édition de la revue Environment and Behavior.

Luc de Montigny s’intéresse à la marche car elle pourrait faire partie de la solution dans la lutte contre l’obésité. «C’est l’activité la plus évidente et la plus simple. On la pratique pour aller quelque part mais aussi pour soi», renchérit-il.

Ce qui vous fait marcher

C’est sûr, le beau temps pèse lourd dans la balance lorsqu’il faut enfiler ses chaussures de marche. Pourtant, ces quelques rayons ne seraient rien sans un design urbain approprié. Car divers aménagements urbains facilitent aussi les déplacements pédestres: espaces piétonniers, places publiques, ruelles ombragées...

Et les habitudes locales ainsi que les activités devenues routinières résistent mieux aux changements de températures et aux variations climatiques. «Si vous avez l’habitude d’aller au travail en marchant, il faut plus qu’une simple averse pour vous arrêter de le faire», convient Luc de Montigny.

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