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La construction d’une route forestière n’est pas toujours une mauvaise nouvelle pour la faune. Elle représenterait même une manne pour de nombreux prédateurs.

C’est le cas pour le loup gris. La route lui serait particulièrement bénéfique lors de sa prédation des orignaux. «L’élargissement de la route 175 a un effet direct sur le comportement de prédation du loup gris.

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Il s’approprie ces lignes droites, car cela l’aide à chasser plus rapidement», note Martin-Hugues St-Laurent, professeur en écologie animale à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR).

Loin d’être une barrière au déplacement de ces prédateurs, la route le rend perméable. Elle forme un corridor dont l’animal tire profit pour arpenter un plus vaste territoire. Elle augmente également la vélocité de ces carnassiers.

Le laboratoire de gestion et conservation de la faune terrestre de l’UQAR s’intéresse depuis de nombreuses années aux impacts du développement humain sur la faune. Les résultats de cette étude sur les avantages de route sur le loup gris ont été présentés lors de la récente Conférence internationale sur les ongulés arctiques de Yellowknife.

Beaucoup de ces infrastructures humaines —coupes forestières, développement du réseau routier et de la villégiature —nuisent aux animaux sauvages, particulièrement les proies. «Mais de nombreuses espèces généralistes en tireront profit», convient le chercheur. Le caribou forestier est l’une des principales proies du loup gris. «Chez lui, le stress augmente. Et cela a un impact certain sur sa survie.»

Après le loup, les chercheurs se penchent actuellement sur la population d’ours noirs. L’ouverture des routes serait propice à la croissance de graminées et de buissons à petits fruits dont les ours sont friands et… possiblement aux collisions.

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