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Développer pour les communautés et pour l'environnement plutôt que pour le profit, voilà ce qu'exigent maintenant les populations locales qui choisissent l'économie sociale.

Ce type d'économie s'impose comme une alternative à l'économie libérale. Dans le contexte mondial actuel, les populations sont de plus en plus conscientes des conséquences environnementales et sociales de leurs gestes. Et elles se regroupent pour orienter leur développement économique de façon à le rendre plus responsable.

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«Tous les moyens sont bons pour les multinationales pour aller chercher les ressources dans un pays, mais on a pris conscience dans les dernières décennies que la pollution n'est pas absorbée par l'environnement et qu'elle a, au contraire, d'importantes conséquences, et c'est pourquoi il faut changer nos habitudes», explique le spécialiste en énergie, climat et développement durable, Sibi Bonfils, président d'honneur du Colloque annuel de la Chaire en éco-conseil de l'Université du Québec à Chicoutimi, tenu en janvier dernier.

L'événement avait pour thème Coopérer pour durer et visait aussi à souligner l'année 2012, décrétée Année internationale des coopératives par les Nations Unies.

Développement durable

Le concept d'économie sociale a gagné en popularité dans la foulée de la naissance du développement durable, dans les années 1970. Il a été défini officiellement en 1987 par le rapport Brundtland comme étant un mode de développement permettant de répondre aux besoins des générations présentes et futures.

Il comporte trois axes : économique, social et environnemental, auxquels souvent est aussi associé l'axe éthique, qui englobe la culture et la gouvernance. L'économie sociale s'inscrit directement dans les principes du développement durable par la création de coopératives, de mutuelles et d'organismes à but non lucratif.

«Ces entreprises sont impliquées dans leur milieu, car elles existent pour servir leurs créateurs, et ont donc une vision plus globale de la société, précise M. Bonfils. Elles sont plus sensibles aux questions sociales et environnementales, et n'ont donc pas tendance à détériorer leur milieu d'appartenance.»

Au Québec

Bon nombre de coopératives au pays se situent au Québec. Au Canada, on dénombre plus de 9000 coopératives. Selon les dernières données du gouvernement du Québec, en 2006, la province compte près de 2300 coopératives, soit un peu plus du quart des coopératives canadiennes.

«De ce que j'ai vu, le Québec est très en avance sur la question des coopératives, rapporte M. Bonfils. Il y a énormément de coopératives qui se développent, qui sont branchées sur leur région et qui améliorent les conditions de vie de leur population.»

Il s'agit d'un constat que partage en partie le responsable des relations internationales du Chantier d'économie sociale, Jean-François Aubin. «Le nombre de coopératives a augmenté dans les dernières décennies, constate celui qui a aussi participé en tant que conférencier à l'événement. Il reste cependant encore du travail à faire. L'entrepreneuriat collectif possède plusieurs avantages qui sont parfois méconnus.»

Il fait notamment référence au fait que le taux de survie des coopératives est plus élevé que celui des entreprises en général, selon une étude réalisée par le gouvernement québécois en 2008 qui révélait que 62% des nouvelles coopératives traversent les 10 premières années d'existence, alors que seulement 44% des nouvelles entreprises privées y parviennent.

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