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L’événement 24 heures de science célèbre cette année ses 7 ans. Cet âge de raison témoigne de son ancrage parmi les grandes célébrations scientifiques grand public au même titre que les Papillons en liberté du Jardin botanique ou le populaire festival Eurêka! Il reste l’un des rares à rejoindre le Québec tout entier l’espace d’une journée, rassemblant les curieux de Gatineau jusqu’à Rimouski autour d’un atelier ou d’une conférence scientifique.

Et le public est nombreux au rendez-vous, passant de 4 500 personnes en 2005, lors du lancement de l’événement, à plus de 20 000 l’an dernier. La clé du succès: la passion de la science et l’envie de la partager. «Ces activités sont toutes faites, créées, pensées et animées par des passionnés», explique Jacques Kirouac, le directeur de l’organisme Science pour tous et fondateur du 24 heures de science.

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Depuis 7 ans, ce festival a acquis une belle notoriété auprès d’un public avide d’activités scientifiques, mais aussi des organismes participants. «Les gens le connaissent et en ont souvent entendu parler. La rétention des organismes organisateurs est un plus pour l’organisation. On finit par se connaître et par s’estimer. Ils connaissent notre implication et notre indéfectible engagement», souligne-t-il.

De Québec à Rimouski, en passant par Trois-Rivières, l’infatigable mobilisateur parcourt le Québec pour donner un dernier coup de pouce aux comités organisateurs des régions. Car l’événement rayonne aujourd’hui partout au Québec. Du Salon des sciences de l’Estrie à l’Opération Pince-moi ça! qui se déroulera à l’École Sacré-Cœur de Rouyn-Noranda, en Abitibi-Témiscamingue, en passant par l’exposition Les 30 ans des Débrouillards dans le Bas-Saint-Laurent.

Cette région, qui participe à l’événement depuis ses débuts, est aussi l’une des plus actives: plus d’une quarantaine d’activités autour de l’eau s’animeront successivement dans le Bas-Saint-Laurent, dont un Bar des sciences intitulé L’eau dans tous ses états! «Le 24 heures de science concentre sur une journée les activités scientifiques de la région. Les organismes participants reviennent d’une année sur l’autre. Ils ont l’impression de participer à une activité provinciale et le matériel de promotion est de qualité. Cet événement renforce les liens entre les personnes ressources – toutes bénévoles –, fait grandir le réseau, anime les villages et nous offre un but commun et rassembleur chaque année», relève Roselyne Escarras du Carrefour des sciences de Rimouski.

Le Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke participe aussi à l’événement depuis 7 ans. Entre 200 et 300 personnes se rassemblent pour l’occasion chaque année. Pour cette 7e édition, le musée accueille un salon des sciences: 13 kiosques y seront présentés sur le thème de l’eau. Plusieurs intervenants viennent de l’université voisine, celle de Sherbrooke. Les retombées de cet événement sont très diverses: la possibilité d’établir des ponts entre l’université et le musée, l’occasion de créer des liens avec des passionnés de science prêts à partager leurs connaissances et leurs passions sans être nécessairement liés au réseau universitaire et la chance pour le public de rencontrer des chercheurs et des vulgarisateurs scientifiques. Le 24 heures de science, c’est une occasion unique pour faire réaliser au public que les sciences font parties intégrantes de notre culture», explique Pierre Marcotte, du service éducatif du musée.

Dans Lanaudière, l’astronomie est en fête: découverte de la surface du Soleil, projection du documentaire Du Big Bang au vivant et observation. «Nous participons à cette activité depuis 2011 et nous représentons à nous seuls la région de Lanaudière, explique Jean-Marc Perreault, enseignant à l’école secondaire de la Rive. C’est une belle occasion d'offrir une première expérience d'astronomie de qualité aux participants, mais aussi une belle occasion de promouvoir le programme de science de notre école, la seule au Québec à offrir de telles activités à ses élèves et à leur famille.»

Et des activités, il y en aura bien d’autres au Québec: des poissons de nos lacs et rivières (Trois-Rivières), l’astre Soleil (Chibougamau), les porcs-épics (Parc du Bic), les insectes (Québec), la médecine vétérinaire (Saint-Hyacinthe). Plus de 300 activités si diversifiées qu’il est difficile de bouder son plaisir... et la plupart sont gratuites!

Une pluie de récompenses

L’événement phare de Science pour tous accumule les prix: Reconnaissance de l’UNESCO (2010), Prix du CRSNG (2010), Prix relève technoscience de l’ADRIQ (2011). «Ce dernier prix s’avère une superbe vitrine au niveau des entreprises québécoises en science et technologie et la bourse du Prix du CRSNG est un bon coup de pouce, car nous avons toujours besoin de sous. Le prix de l’UNESCO, le plus important, est celui qui a nous ouvert une place à la Commission canadienne de l’UNESCO Sciences naturelles, sociales et humaines», note avec enthousiasme le directeur de Science pour tous.

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