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Ces dernières années, on a observé le cerveau des humains sous toutes ses coutures. Pourquoi pas celui de leur meilleur ami? Pour la première fois, des chiens sont entrés dans une machine d’imagerie par résonance magnétique. Assis!

L’obstacle jusque-là avait justement été de convaincre l’animal d’entrer dans cet espace confiné et d’y rester sans bouger tant qu’on le lui ordonne. C’est la raison pour laquelle auparavant, les seuls «scans» de cerveaux étaient ceux de chiens endormis.

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Gregory Berns et ses deux collègues de l’Université Emory, à Atlanta, ont donc entraîné deux chiens en ce sens: rester immobile, tout en sachant qu’un geste de la main signifie qu’une récompense approche, et qu’un geste de l’autre main signifie... qu’il n’y aura pas de récompense.

Du coup, l’imagerie montre un cerveau de chien... tantôt heureux, tantôt déçu.

À défaut d'autre chose, l’expérience démontre, pour ceux qui en doutaient encore, que le chien porte une grande attention aux signaux de l’humain. Ce qui n’est pas une surprise: il y a longtemps que les biologistes de l’évolution ont constaté que le chien est un rare exemple d’animal capable de comprendre les signaux d’un autre animal —en l’occurrence, nous. Mais la grande question demeure: pourquoi le chien en est-il capable, lui et pas un autre? Y a-t-il quelque chose de particulier dans son cerveau qui le rendait, il y a plusieurs milliers d’années, davantage «réceptif» à nous?

Prochaine étape: voir comment ces cobayes, qu’envieraient tous les rats de laboratoire du monde, réagissent à nos expressions faciales et au langage.

Bref, étudier le cerveau du chien, ça semble être aussi étudier le nôtre...

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