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Écrire une politique scientifique n’est déjà pas chose facile, dans une société où la science est aussi loin des priorités des gens. Mais comment convaincre un maximum de gens de participer à l’écriture d'une telle politique?

Alors que le gouvernement du Québec s’achemine vers la nouvelle édition de sa politique scientifique, prévue pour 2013 —la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation— il en était un peu question lors du congrès de l’Association francophone pour le savoir, tenu la semaine dernière à Montréal. L’Association entame cet été une consultation, destinée aux chercheurs : à notre émission cette semaine, on en parle brièvement avec sa directrice.

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Par ailleurs, un des colloques au programme de l’Acfas avait parmi ses ambitions d’élargir cette discussion au public : pourquoi le public devrait-il s’y intéresser? Quels sont les reproches adressés au financement de la recherche telle qu'elle se pratique en 2012? Comment rejoindre le citoyen? Un entretien avec deux chercheurs engagés dans cette réflexion.

Et dans un tout autre ordre d'idées, en introduction de l’émission, nous vous présentons une initiative amusante, également au programme de l’Acfas : votre soutenance en 180 secondes. Nos invités :

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Je vote pour la science est diffusée le mardi à 11h à Radio Centre-Ville (102,3 FM Montréal). Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions précédentes. Pour en savoir plus sur l'initiative Je vote pour la science, rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et nous télécharger sur iTunes.

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Contexte – Une politique scientifique québécoise

Si le Québec s’est doté d’une politique en éducation dans les années 1960, lors de la Révolution tranquille, il a fallu attendre 1980 pour la première politique scientifique du Québec.

À cette époque en 1980, personne n’avait entendu parler d’Internet, personne ne croyait qu’on réussirait un jour prochain à décoder le génome humain, le clonage était réservé à la science-fiction, une poignée d’experts commençait à peine à spéculer sur le réchauffement climatique, et, en 1980, bien des gouvernements ne voyaient toujours pas pourquoi ils se doteraient d’un ministère de l’Environnement.

Une deuxième politique scientifique québécoise est parue 20 ans plus tard, en 2001, et entretemps, non seulement le monde avait bien changé, mais la façon de faire la science aussi. La recherche financée par le secteur privé avait pris de l’ampleur, et des partenariats universités et entreprises étaient devenus la norme. Le mot « innovation » était devenu un mot-clef,

Aujourd’hui, cette politique scientifique s’appelle la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation, ou SQRI. Publiée en 2010, c’est un programme de 3 ans, et en prévision de son échéance en 2013, le gouvernement du Québec prépare donc la prochaine édition. C’est dans ce contexte que différentes consultations s’organisent.

Aujourd’hui à notre émission, c’est à cette consultation que nous nous intéressons. On aura amplement le temps lors de la prochaine saison de parler du contenu de la future SQRI, mais en attendant, dans un milieu aussi diversifié que la recherche, faut pas s’étonner que différents groupes craignent d’être parmi les oubliés.

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