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Et si l’autisme nous aidait à comprendre pourquoi certains croient en Dieu? Parce que les autistes, eux, semblent en avoir moins besoin.

Une des caractéristiques des autistes est l'incapacité à se mettre à la place de l’autre —les psychologues diront une incapacité à réagir en fonction de ce que pensent les autres. Partant de là, des experts se sont demandé si cela pouvait affecter une croyance en Dieu. Parce que Dieu, c’est aussi «un autre», et en général, quand on croit en «lui», on agit de manière à être bien vu.

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Une nouvelle étude, menée auprès d’adolescents autistes, a révélé que ceux-ci étaient 90% moins nombreux que les non-autistes à «exprimer une forte croyance en Dieu».

Trois autres études faisant partie de la même recherche, parue le 30 mai dans PLoS One, arrivent à des conclusions complémentaires: par exemple, les hommes sont plus mauvais que les femmes pour «mentaliser» —ou produire une représentation mentale. Dans les quatre études, le fait de croire en Dieu correspond à de plus hautes notes en «mentalisation».

Les auteurs, dirigés par Ara Norenzayan, de l’Université de Colombie-Britannique, préviennent que leurs résultats ne prouvent pas qu’une croyance en Dieu s’appuie uniquement sur une capacité à produire une représentation mentale. Le même Ara Norenzayan était d'ailleurs, il y a quelques semaines, derrière une recherche concluant que ceux qui ont une forte pensée analytique sont moins susceptibles de croire en Dieu.

De plus, le fait d’adopter une religion est grandement dépendant de notre famille et de notre culture.

Mais d’autres chercheurs ont déjà commenté favorablement, dont le Danois Uffe Schjødt, qui a mené des recherches pour démontrer que les régions du cerveau importantes pour la représentation mentale sont particulièrement actives lorsque les gens prient. Forcément, quelqu’un qui prie tente d’établir un contact mental avec «lui»...

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