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Alors qu’ils sont des millions à en avoir appris un peu plus sur le transit de Vénus, nous n’en savons pas beaucoup sur Vénus elle-même.

Pourquoi explorer Mars plutôt que Vénus?

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Un enfant qui découvre une carte du système solaire aurait toutes les raisons de croire qu’après avoir exploré la Lune, nous aurions dû aller visiter Vénus plutôt que Mars: lorsqu’elle est au plus près de la Terre, Vénus est à 42 millions de kilomètres; Mars, à 80 millions de kilomètres.

Qui plus est, même si Vénus est plus près du Soleil, elle se trouve dans la «zone habitable»: si les circonstances étaient normales, il pourrait y avoir des régions de Vénus où la température, bien qu’insupportable pour l’homme, serait en-dessous de 100 degrés Celsius, rendant possible l’existence d’eau, donc de vie.

Seulement voilà, Vénus est recouverte d’une immense couche de nuages et d’une atmosphère composée à 96% de dioxyde de carbone. Il y règne un effet de serre tel que la température y dépasse les 450 degrés. Une découverte qui ne remonte qu’aux années 1950.

Pas facile, même pour un robot

Ça rend l’exploration un brin difficile: les premières sondes spatiales russes qui se sont posées sur Vénus n’ont pas survécu plus de deux heures, victimes de températures suffisantes pour faire fondre le plomb, et d’une pression atmosphérique faisant 90 fois celle de la Terre.

En comparaison, même avec des températures estivales de 50 sous zéro, Mars a l’air d’un paradis.

Vénus, une anomalie

Pourtant, même s’il est peu probable que des astronautes y mettent jamais le pied, Vénus a beaucoup à nous apprendre... à distance. À commencer par son effet de serre: pourquoi? Pourquoi un monde qui aurait pu être similaire à la Terre —les deux planètes ont à peu près la même taille— est-il devenu si différent?

Les astronomes croient que les deux planètes ont commencé comme deux soeurs jumelles, il y a 4 milliards et demi d’années. La sonde américaine Pioneer-Venus, en 1978, a lu dans l’hydrogène présent dans l’atmosphère des indices comme quoi cette planète avait déjà abrité de l’eau liquide à sa surface. Qu’est-ce qui a mal tourné là-bas? Est-ce tout simplement le fait d’être plus près du Soleil, ou si nous devrions craindre quelque chose pour la Terre?

Les premières découvertes de planètes extrasolaires de taille comparable à la Terre, et dans la zone «habitable» de leur étoile —la toute première de ces découvertes, grâce au télescope spatial Kepler, ne remonte qu’à décembre, mais d’autres sont à venir— permettront peut-être de trancher: où passe la ligne entre le sort subi par Vénus et le nôtre?

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