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Le concept de géoingénierie —jongler avec les climats de la Terre— gagne en visibilité, à défaut de gagner en crédibilité: voilà qu’un nouveau scénario d’avenir conduit vers des cieux plus... blancs!

Plusieurs «travaux» de géoingénierie sont envisagés, grâce auxquels l’humanité pourrait, en théorie, limiter le réchauffement climatique. L’une des pistes scientifiquement les plus solides est d'envoyer des millions de tonnes de particules aérosol dans la haute atmosphère, jusqu’à réduire de 2% la quantité de lumière solaire qui atteint la Terre. Ça semble peu, mais ce serait suffisant pour atténuer légèrement le réchauffement.

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Toutefois, il y aurait un effet secondaire: le ciel serait plus brillant, tirant davantage vers le blanc que le bleu.

Et l'effet ne serait pas qu'esthétique: certaines espèces animales et végétales pourraient en être affectées. L’étude est parue dans l’édition du 1er juin des Geophysical Research Letters.

Qui aurait le contrôle?

La géoingénierie inquiète à plus d’un titre. Tant qu’elle n’était qu’un vague concept, il était facile de la balayer dans un futur éloigné, mais plus elle fait parler d’elle et plus des questions pratiques se posent: qui déciderait? Qui aurait le doigt sur le «thermostat de la planète»?

Le mois dernier, Nature profitait de l’annulation d’un projet appelé «Injection de particules stratosphériques en génie climatique» pour lancer un appel aux investisseurs et aux politiciens afin qu’ils s’entendent sur la nécessité d'avoir des mécanismes de surveillance et de réglementation. «Les chercheurs ne peuvent pas réglementer le génie climatique à eux seuls», renchérit cette semaine le Britannique Jason Blackstock.

Question de ne pas attendre que le ciel soit trop blanc...

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