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Qu’il y ait quelque chose dans nos cerveaux qui nous pousse à créer des réseaux sociaux, cela n’étonnera personne. Mais que ces «circuits neuronaux» soient là depuis 450 millions d’années, voilà qui procure un contexte inattendu à Facebook et Twitter...

«C’est un circuit très ancien qui semble impliqué dans les comportements sociaux chez tous les vertébrés», explique le biologiste Hans Hofmann, de l’Université du Texas, coauteur d’une recherche parue le 31 mai dans Science . Bien sûr, il ne parle pas de Facebook —ce sont les journalistes qui ont trouvé cette métaphore— mais plutôt du «réseau des comportements sociaux», un nom adopté en neurosciences pour désigner le travail complexe qu'accomplit le cerveau des animaux lorsque plusieurs d'entre eux coopèrent.

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L’élément nouveau ici, c’est qu’Hofmann et Lauren O’Connell ont trouvé des similitudes étonnantes dans 12 régions des cerveaux de 88 espèces de vertébrés —mammifères, reptiles, oiseaux, amphibiens et poissons. Entre la production d’hormones associées aux comportements sociaux et sexuels, et le «système de récompense» qui, en produisant de la dopamine, nous donne un sentiment de plaisir, on comprend de mieux en mieux pourquoi tant d’animaux choisissent de se rapprocher, de coopérer, de se lier ou, parfois, de combattre.

Nous suggérons que la diversité des comportements sociaux chez les vertébrés peut être expliquée au moins en partie par des variations d’un thème répétitif de réseaux d’expression des neurones et des gènes.
Autrement dit, même s’il y a une énorme différence entre la vie en société des éléphants et des humains, des similitudes génétiques entre eux et nous pourraient expliquer que les points communs entre eux et nous ne sont pas juste le fruit de notre imagination. «Dans ces zones-clefs du cerveau, nous avons trouvé une conservation remarquable de l’activité des gènes à travers les espèces», explique Hans Hofmann.

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