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Imageries cérébrales, maîtrise du vivant, science militaire, financement de la recherche, ordinateurs quantiques et boson de Higgs… voici quelques-uns des sujets abordés lors du bar des sciences présenté en ouverture du 13e Forum international science et société qui a eu lieu du 2 au 4 novembre au Collège Montmorency, à Laval.

Pendant toute une fin de semaine, des étudiantes et des chercheurs en provenance de 20 Cégeps à travers le Québec et d’une délégation française se sont réunis pour parler d’enjeux de science et de société. «Cette année, le choix du thème a été inspiré par la fin du monde soi-disant annoncée par les Mayas. Mais, puisque les chances sont que nous serons encore ici le 21 décembre, nous parlerons plutôt de l’idée de changement!» annonce Johanne Lebel, directrice de projet pour l’Association francophone pour le savoir et animatrice de la soirée.

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Être social recherche corps biologique

Le principe du bar des sciences est simple: après un mot d’introduction de panélistes invités, on lève un doigt pour poser une question et deux doigts si l’on veut intervenir!

«Certains sujets de discussion sont des classiques», reconnaît Mme Lebel qui en est à sa 10e participation. «Comment arriver à rapprocher les sciences humaines des sciences de la nature en est un exemple. Après tout, l’humain est un être social pris dans un corps biologique», précise-t-elle.

L’opposition entre ce que certains nomment les «sciences dures» et les «sciences molles» (appellations fortement dénoncées par les étudiants lors du débat) se vit encore dans les Cégeps. Claire Jérémie, qui en était à sa première participation au Forum, en sait quelque chose: «J’ai fait mon DEC en Sciences humaines. On me disait parfois que j’avais choisi la facilité. Mais, j’aime l’être humain et la psychologie. J’étudie donc maintenant en soins infirmiers», raconte-t-elle, convaincue de contribuer à sa façon au rapprochement des deux solitudes.

La religion, une corde sensible

Afin de lancer le débat dans une autre direction, une étudiante a demandé s’il est possible pour la science de tirer des valeurs provenant de la religion. La majorité des panélistes étaient d’accord pour dire que la science et la religion devaient être séparées l’une de l’autre.

Les scientifiques doivent-ils donc tous être athées? Pas nécessairement selon une étudiante musulmane qui fréquente le Collège Bois-de-Boulogne: «Je fais mes cinq prières et je lis le Coran. Dans mon cours de biologie, j’ai appris la théorie de l’évolution de Darwin, même si cela est contraire à ma religion. La science enrichit notre savoir et la religion enrichit notre âme».

Selon Yves Gingras, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en histoire et sociologie des sciences à l’UQAM, s’il y a trois valeurs à tirer de la science, il s’agit de la rationalité, de l’intersubjectivité et de l’esprit critique.

Le Forum international science et société s’inscrit dans le cadre de la Quinzaine des sciences qui prendra fin le 20 novembre prochain.

Ce texte a d’abord été publié sur le site Laval Scientastique!

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