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Des élus du Sénat de Georgie ont participé à une rencontre à huis clos de quatre heures pour examiner l’idée que le président Obama, son équipe, et les Nations Unies, utiliseraient une technique de contrôle des cerveaux pour transformer les États-Unis en un État communiste.

Et ceci n’est pas une manchette de The Onion —le journal fantaisiste. Ce sont de vrais politiciens, avec l’aide de vrais idéologues, qui parlent d’un concept terrifiant: le développement durable. Un vidéo de 52 minutes —jusqu’à ce que le cinéaste, un activiste local, soit expulsé de la salle du Congrès de Georgie— permet d’écouter une partie de la séance d’information consacrée à ce complot diabolique.

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Selon le journaliste Tim Murphy, de Mother Jones :

Le Président Obama utiliserait une technique de contrôle des cerveaux créée sous la guerre froide, appelée «Delphi», pour contraindre les Américains à accepter son plan d’une dictature communiste qui, sous l’égide des Nations Unies, relocaliserait de force les banlieusards dans les villes.

Ce soi-disant plan d’une «relocalisation forcée» vaut d’ailleurs à Obama d’être mis sur le même pied que Staline et Mao.

La séance de Georgie a eu lieu le 11 octobre, dans le cadre d’une rencontre spéciale du caucus des sénateurs républicains de cet État, convoquée par leur chef, Chip Rogers.

Une cible de leur paranoïa: l’entente Agenda 21, une entente non contraignante par laquelle les États, au Sommet de Rio de 1992, s’engageaient à promouvoir le développement durable. Aux yeux de militants du Tea Party, Agenda 21 prévoierait entre autres la contraception obligatoire pour limiter la croissance démographique.

Or, selon le magazine en ligne Gawker, ces idées ont plus d’influence qu’on ne l’imagine: depuis un an, les législatures de l’Alabama, du Tennessee et du Kansas ont voté des résolutions interdisant l’implantation de l’Agenda 21, sans toutefois s’en justifier avec autant de détails que dans cette rencontre. Une semblable résolution, proposée en janvier en Georgie, suivait le même modèle. Elle a été battue par deux voix, mais les républicains détiennent à présent la majorité dans ce sénat local.

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