La question du brevetage des gènes a conduit à une situation absurde: à qui appartient le nouveau virus MERS, qui met actuellement sur les dents les services de santé de la moitié de la planète?

Désigné le 27 mai à la tribune de l’Organisation mondiale de la santé comme «une menace pour le monde entier», ce coronavirus (virus associé aux voies respiratoires) a commencé à sévir en septembre en Arabie Saoudite et a pour l’instant surtout frappé au Moyen-Orient (d’où son nom, syndrome respiratoire coronavirus du Moyen-Orient, ou MERS). Des laboratoires d’un peu partout traquent ses gènes et son mode de propagation: 55 cas recensés à la mi-juin, dont 31 morts, ce qui est beaucoup. Or, un problème a surgi, non de la génétique, mais du droit.

Bien qu’il existe un traité international obligeant les pays à partager l’information sur tout nouveau virus, le Centre médical Erasmus, aux Pays-Bas, a jugé bon de déposer une demande de brevet sur la séquence génétique du MERS, alléguant les difficultés avec lesquelles l’information était partagée par les partenaires saoudiens. Sauf que le résultat final semble être bel et bien un imbroglio juridique, accroissant les difficultés à partager l’information. (Source: Foreign Affairs )

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