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En août, au Québec, c’est le mois de l’archéologie. Depuis 9 ans, le Réseau Archéo-Québec propose aux Québécois de (re)découvrir leur histoire à travers une foule d’activités à teneur archéologique. Et comme la première occupation du territoire remonte à 12 000 ans, cette visite historique s’avère riche en trouvailles, des pipes à effigie du Musée québécois d’Archéologie Pointe-du-Buisson à la Pulperie de Chicoutimi.

Nathalie Barbe, coordonnatrice du réseau Archéo-Québec, partage avec nous quelques détails de la programmation.

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Agence Science-Presse – Qu’est-ce que le Mois de l’archéologie?

Nathalie Barbe (NB) – Le Mois de l’Archéologie succède aux journées Archéo-Dimanche, organisées entre les années 2000 et 2004. Elles avaient obtenu beaucoup de succès à l’époque. En 2005, nous avons donc décidé de regrouper ces activités archéologiques en un seul mois. Plusieurs chantiers de fouilles ont cours au Québec au mois d’août. Les gens peuvent ainsi visiter des sites et voir des archéologues au travail. Cette année, pour notre 9e édition, nous proposons 104 activités variées, du rallye aux visites, dans 54 lieux distincts. Destinées au grand public, ces activités sont une occasion unique de redécouvrir notre patrimoine et même de participer à des fouilles archéologiques.

ASP – Vous célébrerez bientôt votre 10e anniversaire. Comment cet événement a-t-il évolué?

NB – Le Mois de l’Archéologie a acquis une notoriété en raison, sans doute, de la qualité de sa programmation. En 2005, nous avions réuni 5 000 participants pour 40 activités dans 20 lieux. Nous espérons cette année rejoindre 50 000 visiteurs. Les projets de fouilles et les découvertes archéologiques sont très populaires. Cette année, des activités seront aussi tenues à l’extérieur du Québec grâce à un nouveau partenariat. Plusieurs initiatives émergent aussi au sein des autres provinces et même dans d’autres pays, telle la Grande-Bretagne. L’archéologie ne connait pas de frontières.

ASP — Quelle forme prendra cet évènement à travers la province?

NB — Un mois complet consacré à l’archéologie constitue un évènement unique que l’on ne retrouve pas ailleurs. Nous avons des collaborations de tout le milieu. En tout, plus de 100 organismes participent au Mois de l’Archéologie. Le Réseau Archéo-Québec s’occupe de la coordination de l’événement, mais ce sont nos partenaires des différents lieux qui planifient les activités. Parmi ceux-ci, on compte beaucoup d’anciens et des partenaires fidèles comme les villes de Québec et de Montréal, le Centre Archéo Topo ou encore Musée québécois d’Archéologie Pointe-du-Buisson. L’événement bénéficie aussi d’un appui du Ministère québécois de la Culture et des Communications. Indirectement, notre événement a aussi été affecté par les coupures du gouvernement fédéral : des 16 sites participant au Mois de l’Archéologie au cours des années précédentes, un seul parc canadien — Lieu historique national des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis – y prendra part cette année.

ASP – Que peuvent espérer les familles du Mois de l’Archéologie?

NB — Les aspirants archéologues pourront participer à une école de fouilles archéologiques sur l’Île Ste-Anne, à Alma, comprenant en 5 jours de fouilles et de laboratoire. Nous avons aussi des archéorallyes qui allient l’archéologie et la technologie, de Longueuil à Bécancour. Il s’agit en fait de randonnées qui ressemblent à une course au trésor avec GPS où l’on trouve des indices et des informations dans des caches du parcours. À Québec, cette année, des guides vous feront revivre la première tentative d’implantation d’une colonie française sur le site de Cartier-Roberval. Et du côté des excursions, il sera possible de découvrir l’Île aux Basques en kayak ou de visiter le Vieux-Lachine en canot rabaska. Il y en a vraiment pour tous les goûts!

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