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Il y a 35 ans, une idée qui, à l’époque, avait pu paraître farfelue, allait germer parmi les médias québécois : une agence de presse spécialisée en science, destinée à alimenter les petits médias en nouvelles scientifiques.

Depuis sa fondation, l’Agence a bien changé : d’un service de nouvelles desservant l’ensemble des hebdos régionaux à ses débuts, elle est devenue, depuis l’avènement d’Internet, un imposant site d’informations scientifiques, rejoignant des centaines de milliers de passionnés chaque année, dont une importante proportion venant de France.

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Nous vous proposons d’ici le 22 novembre prochain, jour de célébration de ses 35 ans, de passer en revue certains de ses bons coups… et d’autres curiosités.

Le directeur de l’Agence science-Presse reçoit le Prix des communications

Le directeur général de l’Agence Science-Presse, M. Félix Maltais vient de recevoir le Prix des communications 1987 du gouvernement québécois, pour la catégorie Médias d’information. Par ce geste, le ministère des Communications a voulu récompenser l’ingéniosité et l’audace dont a fait preuve M. Maltais en mettant sur pied l’Agence Science-Presse et le mouvement d’éducation scientifique des Petits débrouillards.

Les quatre autres récipiendaires des Prix des communications sont André Boutin de Northern Telecom (catégorie Technologies de l’information et des télécommunications), Michel Pauzé, responsable du mondial de la publicité francophone (Relations publiques et publicité), Jean pouliot, président-directeur de Télévision Quatre Saisons (Entrepreneuriat en communications) et Pierre-Paul Asselin, créateur du programme « Art et Technologies des médias » du Cégep de Jonquière (Prix spécial du jury).

« Je suis très heureux que ce prix soit accordé à un vulgarisateur scientifique, a déclaré M. Maltais. Cela montre que l’information scientifique et technique québécoise a atteint un haut niveau de qualité, et qu’on lui reconnaît à présent un rôle important. »

Attribuant une bonne part du succès de l’Agence Science-Presse à la fidélité de ses abonnés, stations de radios et journaux hebdomadaires, M. Maltais a ajouté que ce prix le mettait au défi « d’accroître le rayonnement de l’Agence et la qualité de l’information qu’elle diffuse. »

De la sociologie aux médias

Sociologue de formation, M. Maltais a vite opté pour une carrière dans le monde de l’information. Devenu responsable des communications à la Fédération québécoise du loisir scientifique, il se découvre une passion pour les sciences et la vulgarisation scientifique. En 1978, l’Association des communicateurs scientifiques lui confie la direction d’un organisme à but non lucratif qui aurait pour but de diffuser de l’information scientifique auprès des médias ne disposant pas de leurs propres rédacteurs scientifiques : les hebdos.

Sous l’impulsion de M. Maltais, les activités du Service Hebdo-Science se sont rapidement diversifiées. À Hebdo-Science, une publication hebdomadaire s’adressant aux périodiques, s’ajoute bientôt Hebdo-Science/Radio, fournissant chaque semaine des actualités scientifiques aux stations de radio.

Puis vint le prof Scientifix

En même temps. M. Maltais a l’idée d’une vulgarisation scientifique qui serait destinées aux enfants. C’est la naissance du mouvement des Petits débrouillards et du professeur Scientifix, qui rejoignent bientôt des dizaines de milliers de jeunes grâce à la revue Je me petit-débrouille, à une collection de livres traduits dans plusieurs langues, à une série télévisée sur le câble et à des clubs de loisir scientifique maintenant disséminés dans toutes les régions de la province.

Aujourd’hui, 170 médias sont abonnés à Hebdo-Science ou Hebdo-Science/Radio, et 50 000 jeunes lisent le Je me petit-débrouille. En novembre dernier, le service Hebdo-Science a pris le nom d’Agence Science-Presse qui reflètent mieux sa vocation de plus en plus diversifiée. Ainsi l’Agence Science-Presse participe actuellement à une série télévisée s’adressant aux 15-25 ans, produit par François Floquet – Via le monde, et diffusée à la Télé des jeunes du réseau Vidéotron.

- Article rédigé par Michel Groulx, 9 février 1988

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