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Il y a 35 ans, une idée qui, à l’époque, avait pu paraître farfelue, allait germer parmi les médias québécois : une agence de presse spécialisée en science, destinée à alimenter les petits médias en nouvelles scientifiques.

Depuis sa fondation, l’Agence a bien changé : d’un service de nouvelles desservant l’ensemble des hebdos régionaux à ses débuts, elle est devenue, depuis l’avènement d’Internet, un imposant site d’informations scientifiques, rejoignant des centaines de milliers de passionnés chaque année, dont une importante proportion venant de France.

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Nous vous proposons d’ici le 22 novembre prochain, jour de célébration de ses 35 ans, de passer en revue certains de ses bons coups… et d’autres curiosités.

Culture scientifique : les Québécois bons derniers

La culture scientifique des Canadiens est faible et celle des Québécois est pauvre. En effet, seulement 10,9 % des Québécois ont pu donner au moins huit bonnes réponses sur dix à un petit questionnaire devant mesurer leurs connaissances scientifiques. L’ouest du pays arrive en tête avec 28,7 %, suivi de l’Ontario (20,7 %) et des Maritimes (14,2 %). Et avec un faible 8,7 %, les Canadiennes sont loin derrière les hommes (31 %).

Ces données proviennent d’un sondage mené en novembre et décembre 1989 auprès de 2 000 adultes au Canada par la firme Decima Research, de Toronto, pour le compte de la chercheuse Edna Einsiedel, de l’Université de Calgary.

Le sondage révèle aussi que près des deux tiers des personnes interrogées ont été incapables de nommer un scientifique canadien. Plus de la moitié ne purent identifier une réalisation scientifique canadienne (25 % mentionnèrent toutefois le bras canadien, et 20 % la découverte de l’insuline). Également, près de la moitié (44,8 %) des gens ont dit que l’astrologie était quelque peu ou très scientifique.

« Il y a de quoi déplorer le bas niveau de culture scientifique de la population, a déclaré Mme Einsiedel. Cependant, les Canadiens ne sont pas plus mauvais que les Britanniques et les Américains, qui ont répondu à un test semblable l’an dernier. Et il y a de l’espoir, car le sondage démontre que les gens veulent en savoir plus sur les sciences et les technologies. »

Le sondage révèle en effet que les Canadiens sont très intéressés par les nouvelles sur la santé et la médecine (59,3 %), sur les découvertes scientifiques (45,1 %) et sur l’exploration spatiale (29,9 %). Par contre, seulement 23,9 % se disent très intéressés par les nouvelles sportives et 31,5 % par l’information politique. De quoi faire réfléchir les éditeurs de journaux et les dirigeants des stations de radio et de télévision!

- Article rédigé par Félix Maltais, 27 mars 1990

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