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S’il y avait des médailles pour la température, Sotchi serait en lice pour l’or: il pourrait s’agir des Jeux olympiques d’hiver les plus chauds de l’histoire.

En ville et au bord de la Mer Noire, la première semaine de compétitions a été marquée par des sommets de 16 degrés Celsius, supérieurs à la moyenne des températures maximales, qui est de 10 degrés en février.

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Déjà, cette moyenne à elle seule faisait de Sotchi l’une des villes les plus chaudes pour des Olympiques d’hiver, prévenait le 10 février la NOAA, l’agence américaine de l’atmosphère et des océans. Les températures minimales nocturnes en février y sont en moyenne de 4 Celsius.

C’est en prévision de ces conditions que les autorités locales avaient entreposé à flanc de montagne, sous des couvertures réfléchissantes, quelque 710 000 mètres cubes de neige depuis l’an dernier. On raconte qu’elles sont même devenues une attraction touristique pendant l’année.

Le magazine Atlantic Monthly y allait d’une autre comparaison la semaine dernière: il a fait aussi chaud à Sotchi que pendant les Olympiques d’été de Londres de 2012. Et un journaliste sportif d’ESPN note, depuis Sotchi, qu’il fait plus chaud là où il se trouve que là où une équipe de baseball tient actuellement son camp d’entraînement. «S’il se met à faire plus chaud, l’équipe de bobsleigh de la Jamaïque va commencer à se plaindre.»

La météo pour la deuxième semaine de compétitions promet un retour plus près de la normale: une moyenne maximale, le jour, de «seulement» 10 à 14 degrés.

Et bien que ce choix pour des jeux d’hiver semble douteux face à ces données, il faut rappeler qu’à Vancouver lors des jeux de 2010, le mois de février avait été le plus chaud jamais enregistré dans cette ville.

C’est peut-être cette tendance qui a inspiré il y a quelques jours 105 athlètes olympiques, dont 85 Américains: dans un rare geste politique, ils ont publié une lettre commune enjoignant les chefs d’État à «protéger nos hivers», et à agir face aux changements climatiques.

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