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Ses détracteurs disent souvent de la physique qu'elle est une science trop théorique et pas assez pratique, mais ce n'est pas le genre de description qu'on s'attendrait à lire de l'écologie. Pourtant, si on recule d’un siècle, une tendance semble se dégager: de plus en plus de théories, et de moins en moins d'explications.

Bonne ou mauvaise nouvelle? Trois étudiants du département de biologie de l'Université McGill, dont Etienne Low-Décarie, aujourd'hui à l'Université britannique d'Essex, ont passé en revue 18 000 articles parus depuis 1913 dans trois publications majeures du domaine. Ce qu'ils avaient choisi d'y chercher: combien de ces articles présenteraient deux valeurs statistiques (P et R2). Soit ces valeurs, peu connues du grand public, qui sont censées être les indicateurs par excellence d'une recherche qui démontre l'existence d'un changement significatif... ou non.

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Or, si leurs résultats montrent une hausse importante (surtout après 1980) du facteur P, ce qui signifie que les écologistes utilisent beaucoup plus de statistiques qu'avant, ils montrent aussi une baisse du facteur R2, ce qui signifie que ces statistiques apportent plus de questions que de réponses.

Autrement dit, l'écologie serait une science qui expliquerait de moins en moins, ce qui ne serait pas bon pour sa crédibilité et constituerait la mauvaise nouvelle. À l'inverse, il pourrait s'agir d'un signe de maturité: une science qui ne se contenterait plus d'associations simples (tel événement est responsable de X), ce qui constituerait la bonne nouvelle. Qui dit vrai?

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