Exemple banal d’évolution : là où il y avait jadis une seule espèce, il y en a aujourd’hui deux, à cause d’une barrière géographique. Exemple beaucoup moins banal : une espèce qui devient deux, sans la moindre barrière... à l’intérieur d’un insecte.

C’est ce que décrivent dans la revue Cell les microbiologistes James Van Leuven et John McCutcheon, de l’Université du Montana : une bactérie appelée Hodgkinia qui, alors même qu’elle vit à l’intérieur des cellules d’un insecte, a réussi, sans qu’on comprenne comment, à se « diviser » en une espèce distincte.

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Les experts connaissaient déjà cela sous la forme d’un « ménage à trois » : deux bactéries, Hodgkinia et Sulcia, vivant en symbiose parfaite avec leur hôte, un insecte de la famille des cicadidae. Or, ça se complique, puisqu’une analyse génétique a révélé aux chercheurs que la première de ces deux bactéries finissait en réalité par en former deux. Quel avantage évolutif ce « ménage à quatre » leur donne-t-il? Le mystère s’est épaissi.

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