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Si les éruptions solaires de cette semaine doivent avoir un impact sur nos vies, ça risque d’être davantage dans l’observation d’aurores boréales que dans l'effondrement de la civilisation.

Le scénario semble digne d’un film d’horreur : une éruption solaire si violente qu’elle ferait «frire» tous les transformateurs électriques de la planète, ainsi que les satellites et les réseaux de téléphonie cellulaire, plongeant la Terre dans le noir, le silence et le chaos. La raison: une éruption solaire est en fait une éjection de milliards de tonnes de particules chargées électriquement, l’équivalent d’un court-circuit massif lorsque ça entre en collision avec notre technologie.

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Sauf que le scénario est démesuré par rapport à la réalité. D’une part, la Terre est entourée d’un champ magnétique qui la protège du plus gros de cette activité solaire —laquelle, il faut le rappeler, a lieu en permanence. D’autre part, si l’impact d’un sursaut d’activité solaire comme celui de cette semaine est bel et bien craint, c’est à une autre échelle: des interférences momentanées dans les communications, des signaux GPS perturbés, quelques satellites qui pourraient être endommagés, des réseaux de distribution de l’électricité dans les pays nordiques qui pourraient être affectés. Au pire, des pannes d’électricité comme celle qui avait frappé le Québec en 1989.

Mais surtout, la plus grosse conséquence, ce sont des aurores boréales. L’éruption solaire dont il a été question cette semaine est en fait double: la première éruption, qui a eu lieu lundi soir, a atteint notre planète jeudi soir. La seconde, émanant de la même région du Soleil —d’où l’hypothèse qu’il ne s’agisse que d’un seul et même événement, en deux temps— a eu lieu mercredi et nous a atteint en milieu de journée vendredi.

Cette dernière était, dans le jargon des astronomes, de classe X 1.6 : dans la catégorie des éruptions «intenses», mais ce n'était même pas la plus grosse de l’année. Le Soleil nous avait offert une éruption de catégorie X4 en février, ce qui veut dire quatre fois plus grosse qu’une éruption X1. La différence toutefois, c’est qu’avec celle de cette semaine, la Terre est dans le chemin, et c’est la combinaison des deux éruptions qui devrait donner des aurores boréales visibles beaucoup plus au sud que d’habitude, dans la nuit de vendredi à samedi.

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