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Comment se sentait-on, avec une famille Homo sapiens et un arrière-arrière-grand-père néandertalien?

L’étude parue le 22 juin dans Nature ne peut pas se rendre jusque-là. Mais elle dévoile un secret de famille qu’on n’aurait pas cru possible de cibler avec une telle précision dans l’ADN préhistorique: un homme mort il y a 40 000 ans, dont un ancêtre, à quatre générations près, était néandertalien.

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Le débat sur des «hybrides» Homo sapiens-Néandertaliens se poursuit depuis un siècle chez les chasseurs de squelettes. Grâce à la génétique, on sait depuis peu que chacun de nous garde en lui entre 2 et 4% de gènes néandertaliens. En 2010, l’équipe du généticien allemand Svante Pääbo avait suggéré que la «rencontre» la plus récente remontait à quelque 60 000 ans, au Moyen-Orient, soit peu de temps après que les Homo sapiens furent sortis d’Afrique.

Or, comme les Néandertaliens, eux, occupaient déjà l’Europe depuis un bout de temps, pourquoi d’autres rencontres fructueuses n’auraient-elles pas pu avoir lieu ensuite? C’est ce que vient de démontrer cette nouvelle étude, dont l’ADN provient d’une mâchoire découverte en 2002 dans une caverne de Roumanie. Avec ses 40 000 ans, il s’agit d’un des plus vieux ossements humains d’Europe, précise l’équipe du généticien américain David Reich. Autre détail intrigant: la population à laquelle appartenait cet homme n’a apparemment pas laissé de descendants chez les Européens d’aujourd’hui.

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