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– Plus de 100 000 individus, peut-être 200 000, soit plus de la moitié de la population d’une espèce d’antilope d’Asie, ont été décimés en deux semaines, en mai dernier. Et on ne sait toujours pas pourquoi.

Les délégués de cinq pays, dont la Russie et la Chine, réunis à ce sujet la semaine dernière en Ouzbékistan n’ont pu qu’avouer leur impuissance. Avant cet événement, le saïga (Saiga tatarica) était déjà sur la liste des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature. Il y avait plus d’un million d’individus dans les années 1970, il n’y en a que 50 000 aujourd’hui. Avant l’épidémie — en supposant que ce soit bien une épidémie —, la chasse et la perte d’habitats avaient fait leur oeuvre.

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Le saïga, caractérisé par un museau très long qui est presque une petite trompe, n’occupe aujourd’hui qu’une partie des steppes d’Asie centrale, principalement au Kazakhstan, bien qu’elle ait déjà couvert un territoire beaucoup plus vaste, et une des hypothèses émises lors de la rencontre de la semaine dernière était que le problème soit justement là : une espèce cantonnée à un territoire restreint est beaucoup plus vulnérable face à un changement dans la végétation ou le climat. Le problème est que si la cause de cette mortalité de masse se trouve là, ce sera plus difficile à éradiquer qu’un virus.

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