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L’astronomie est à nouveau secouée, non par une, mais par deux histoires de harcèlement sexuel. Dans la première, l’Institut de technologie de Californie (Caltech) a suspendu sans salaire un professeur d’astrophysique qui avait admis être en amour avec une de ses étudiantes... et l’avoir renvoyée pour cette raison.

Dans son annonce du 4 janvier, Caltech n’a pas dévoilé le nom du professeur, mais celui-ci a été nommé dans Science le 12 janvier et dans les reportages qui ont suivi. Des parallèles ont également été faits avec la grosse histoire de harcèlement sexuel en science de 2015, qui impliquait aussi un astronome, le Californien Geoff Marcy. Celui-ci avait été l’objet de plaintes remontant aux années 2000, mais son institution avait également été critiquée pour s’être, dans un premier temps, contentée d’un « avertissement ». Marcy a démissionné en octobre. Caltech, de son côté, a choisi de suspendre provisoirement le chercheur —pour un an— en attendant de voir s’il pouvait se « réhabiliter ».

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Par ailleurs, cette histoire a conduit le 12 janvier une élue démocrate à Washington à réclamer une loi qui obligerait les universités à partager ce genre d’informations. Elle révélait alors l’existence d’une enquête de 2004 autour d’un chercheur de l’Université de l’Arizona, lui aussi en astronomie, qui a depuis déménagé dans une autre institution.

Il existe une culture machiste en physique et en astronomie, admet le physicien Sean Carroll sur son blogue. Mais surtout, « lorsque de tels problèmes émergent, la réaction naturelle des gens en autorité est d’être sur la défensive. Nous nions l’existence d’un biais » et « nous nous inquiétons trop de la réputation de nos institutions, et pas assez de la vie des gens dont nous sommes responsables ».

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