dreamstime_xs_19145889.jpg
– Une étude qui avait conclu à un héritage génétique européen et asiatique chez la plupart des Africains s’était fourvoyée à cause... d’une erreur informatique.

Publié en octobre 2015 dans Science, le décodage du génome d’un Éthiopien de 4500 ans — le premier génome complet d’un humain préhistorique en Afrique — avait bousculé des certitudes : des séquences génétiques y révélaient qu’un groupe d’Homo sapiens, dont les ancêtres avaient quitté l’Afrique il y a 100 000 ans, y était revenu à une date plus récente — et avait laissé son empreinte chez une bonne partie des Africains d’aujourd’hui. Les auteurs ont découvert leur erreur et ont prévenu la revue le 25 janvier. L’erreur, explique la généticienne des populations Andrea Manica, de l’Université Cambridge, est l’équivalent d’un programme de correction orthographique qu’on aurait oublié de passer dans un texte : dans ce cas-ci, il s’agit d’une comparaison — élémentaire pour les généticiens — entre leur vieil Éthiopien et un génome « de référence ».

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Le fait est qu’il y a bel et bien eu des allers et retours entre la corne de l’Afrique — là où se trouve aujourd’hui l’Éthiopie — et le Moyen-Orient, avec pour résultat que les Africains de l’Est ont effectivement un « héritage génétique » de cette période — mais pas ceux du centre ni de l’ouest du continent, contrairement à ce que cette étude avait laissé croire.

Je donne