Ce cervidé occupe actuellement 2,4 millions de km2 de la forêt boréale canadienne, la moitié de ce qu’il occupait au 19e siècle. La fragmentation d’habitats —à cause des routes, de l’exploitation forestière et des lignes de transport d'énergie— représente la grosse menace. Au Québec, où il détient le statut d’espèce vulnérable, sa population se résume à quelques milliers d’individus.
Abonnez-vous à notre infolettre!
Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!
La Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) reproche à la province de trop tarder à agir: on écoute à ce sujet son représentant, le biologiste Pier-Olivier Boudreault. On se souvient de la réaction d’un certain Philippe Couillard —c’était avant son élection : «on sacrifiera pas un job dans la forêt pour les caribous». Un point de vue partagé par l'Institut économique de Montréal, qui présentait des impacts socioéconomiques (1 caribou sauvegardé = 31 emplois et 3,8 millions de dollars perdus). Pourquoi mettre cela dans la balance ?
M Boudreault suggère notamment la création d’une grande aire protégée dans le secteur des Montagnes Blanches, au nord du Lac-St-Jean et de la Côte-Nord.
L’écologiste Martin-Hugues Saint-Laurent rappelle pour sa part que le gouvernement a mis sur pied en 2005 un Plan de rétablissement du caribou forestier au Québec proposant 30 actions. Un plan mis à jour en 2013 qui s’étendra jusqu’en 2023. Où en sommes-nous aujourd’hui?
M Saint-Laurent revient par ailleurs d’un colloque sur les stratégies de gestion et conservation pour le caribou: contrôle des prédateurs, élevage en captivité, reproduction assistée, translocation et réintroduction.
Enfin, nous jetons un pont entre art et science: Isabelle Burgun s’entretient avec un bédéiste et un cinéaste inspirés par le caribou forestier: Martin PM et Harold Arsenault. Pourquoi cet animal? Pour le cinéaste, c’est un voisin: Harold Arsenault est Gaspésien. Pour le bédéiste... l’inspiration lui est venue pendant la dernière électio provinciale !
Les invités
- Pier-Olivier Boudreault, biologiste et chargé de projet en conservation et foresterie à la Société pour la nature et les parcs du Canada /SNAP Québec. Ses travaux au Québec et en Amérique Centrale l’ont mené à s’intéresser à la conservation, aux espèces menacées et aux aires protégées.
- Martin-Hugues Saint-Laurent, professeur en écologie animale de l’Université du Québec à Rimouski. Il dirige un programme de recherche en écologie traitant de gestion et de conservation de la faune terrestre.
- Martin PM —Martin Patenaude-Monette — devenu dessinateur de bandes dessinées après des études en biologie à Sherbrooke, et une maîtrise à l’Université du Québec à Montréal —sujet qu’il a « bédéïsé » avant de s’intéresser au caribou forestier .
- Harold Arsenault, cinéaste animalier en Gaspésie. On lui doit le récent documentaire «La dernière harde», mais aussi « L’amour au pays des orignaux» ou encore «Les citadelles ailées de l’Arctique».
+++++++++++++++++++++++++++++++++++
Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13h30, sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche: Naïma Hassert. Vous pouvez également nous écouter le mardi à 11h à Radio Centre-Ville (102,3 FM Montréal) et vous abonner sur iTunes.
Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Pour en savoir plus sur l'initiative Je vote pour la science, rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.