— Douze ans après la découverte des premiers « virus géants », une équipe vient de mettre le doigt sur une partie de leurs gènes dont on ignorait jusqu’ici l’usage : un système immunitaire qui leur permet de se défendre contre d’autres virus.

On dit que ce sont des virus, parce qu’ils ne peuvent vivre qu’à l’intérieur d’un autre organisme. Pourtant, ils sont des centaines de fois plus gros qu’un virus normal et comptent entre 900 et 2500 gènes, soit plus que beaucoup d’espèces de bactéries. L’équipe du Français Didier Raoult, de l’Université d’Aix-Marseille, qui avait identifié le premier en 2003, avait du coup lancé un débat qui n’a pas cessé depuis : s’agit-il vraiment de virus, ou d’une forme de vie jusqu’ici inconnue ? Leur nouvelle découverte, publiée le 29 février dans Nature promet de relancer le débat : lorsqu’un de ces virus, appelé mimivirus, est « envahi » par un de ses proches cousins, il l’attaque de la façon dont agit l’outil biologique appelé CRISPR, c’est-à-dire en « dépeçant » l’ADN de son ennemi à l’endroit critique. Les chercheurs ont identifié la séquence génétique qui rend le mimivirus capable de se défendre ainsi, encore qu’ils n’ont pas compris comment il reconnaît ses ennemis.

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Je donne