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Au lendemain du référendum sur la sortie de l'Union européenne, les scientifiques britanniques exprimaient sur les réseaux sociaux leur peine et leur colère. Une semaine plus tard, alors que l'incertitude règne au Royaume-Uni, des chercheurs se mobilisent déjà pour tenter de sauver leur participation aux programmes européens.

Il faut dire que la recherche anglaise aurait beaucoup à y perdre. Au mois de mars, la revue Nature estimait que 83 % des scientifiques britanniques étaient opposés à la sortie de l'Union européenne. Le 10 juin, 13 prix Nobel avaient publié dans le Telegraph une tribune contre le Brexit. Avec 28 % des fonds attribués aux projets scientifiques, les équipes de recherches du Royaume-Uni sont les premières bénéficiaires de la Banque européenne d'investissement. L'organisme Digital Science estime le manque à gagner à 1,4 milliard d'euros (soit 2 milliards de dollars canadiens).

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Enfin, le Brexit pose aussi la question des partenariats à reconstruire, alors que de nombreux projets nécessitant parfois de grandes installations, telles que le Cern ou le programme européen de recherche Horizon 2020, ont été construits en commun, comme le rappelait le 22 juin l'ancien ministre des Sciences, Paul Drayson. Pas de quoi inquiéter le journaliste et membre conservateur de la Chambre des lords Matt Ridley : la plupart de ces programmes sont déjà ouverts à des pays non membres, tels que l'Islande, la Norvège, la Suisse et même la Tunisie et Israël.

- Matthieu Fannière

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