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Le village de Shishmaref, en Alaska, a franchi un pas de plus en devenant le deuxième village de l’histoire à devoir déménager à cause du réchauffement climatique. Une décision qui pourrait coûter 180 millions de dollars.

Par 89 voix contre 78, les résidents ont voté le 16 août pour le déménagement. Leur village est situé sur une île de sept kilomètres de longueur, au nord du détroit de Béring et grignotée par la mer depuis quatre décennies. Les 600 habitants devront choisir entre deux sites sur le continent, à près de dix kilomètres de là, pour s'installer. Mais le processus est long et douloureux : dès 1973, un premier projet de déménagement avait été annulé en raison de la résistance de la population, tout comme un second, en 2002. De 2005 à 2009, l’Alaska a dépensé 27 millions de dollars pour protéger les rivages de l’île, mais selon une étude de faisabilité publiée en février dernier, ces infrastructures n’auraient qu’une quinzaine d’années d’espérance de vie. Et Shishmaref n’arrive qu’en deuxième place : la position de tête des « réfugiés climatiques » nord-américains est occupée par un village du sud-ouest de l’Alaska, Newtok, dont les 300 habitants ont commencé à déménager cette année, deux décennies après en avoir pris la décision. Les infrastructures de leur nouveau village, parmi lesquelles l’eau courante, ne seront vraisemblablement pas achevées avant des années.

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Dans un récent article, le New York Times fait un parallèle avec l’île de Jean Charles, en Louisiane, qui s’enfonce elle aussi dans la mer et à qui le gouvernement fédéral a alloué cette année 48 millions de dollars pour reloger ses résidents. Selon l’Institut arctique, un groupe de réflexion de Washington, 31 autres villages de l’Alaska feront tôt ou tard face au même choix, en raison de l’érosion et des inondations.

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