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Lucy, la célèbre australopithèque, serait donc tombée d’un arbre il y a 3 millions d’années ? Les paléontologues n’en sont pas aussi sûrs. Un médecin légiste non plus.

Le « diagnostic », publié lundi par John Kapellman, de l’université du Texas à Austin et ses collègues, dans la revue Nature Communications, est loin d’être convaincant, affirme notamment Rebecca Ackermann, de l’université du Cap : là où Kapellman voit des fractures consécutives à une chute, Ackermann lui reproche d’avoir trop vite écarté l’hypothèse, bien plus courante en paléontologie, des os qui se seraient brisés après la mort. Plus cruel, l’anthropologue John Hawks écrit que si Lucy « avait vraiment ces fractures sur plus de 75 % des os qui sont parvenus jusqu’à nous, elle ne serait pas tombée d’un arbre, mais d’un avion ! »

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Une partie de l’explication qu’ils évoquent s’inscrit dans le processus normal de fossilisation : un fossile est un cadavre qui a été préservé parce que peu après sa mort, il a été recouvert d’une couche de sédiments ou de boue. Pendant des centaines d’années, avant que ses os ne deviennent aussi durs que le roc, les mouvements du sol ont brisé certains d’entre eux, des brisures parfois aussi droites qu’une fracture. En Afrique de l’Est, affirme William Kembe dans le Washington Post, « on trouve rarement un fossile qui ne présente pas ce type de dommages. »

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