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Des efforts récents pourraient faire avancer la lutte contre le harcèlement sexuel en science, un sujet encore tabou. L’Union américaine de géophysique (AGU) a adopté en septembre une politique inédite sur l’éthique professionnelle, définissant le harcèlement sexuel comme une inconduite scientifique, au même titre que le plagiat ou la falsification de données.

L’impact du harcèlement sexuel sur l’avancement des femmes dans les domaines scientifiques, techniques et médicaux est par ailleurs étudié par un comité des académies américaines des sciences, d’ingénierie et de médecine (NASEM). Les cas de harcèlement incluent toute conduite verbale ou physique de nature sexuelle qui « tend à créer un environnement de travail hostile ou offensant. »

Le voile sur le harcèlement en science a commencé à être levé ces dernières années. Par exemple, sur 124 anthropologues questionnés dans une étude de 2013, 22 % avouaient avoir été confrontés à des gestes déplacés ou violents. Des révélations sur des inconduites dans les universités ont suivi, dont l’histoire en octobre 2015 de l’astronome de renom Geoffrey Marcy, de l’Université de Californie, publiée par le magazine BuzzFeed News.

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De 40 % à 70 % des femmes ont fait l’expérience de harcèlement sexuel dans leur carrière ou en tant qu’étudiante, selon des études rapportées lors d’un atelier organisé par les NASEM en 2016. Les recherches sur le terrain, les disciplines majoritairement masculines et les congrès scientifiques sont des milieux à risque.

Alexis Gohier-Drolet

Ajout 24 janvier 2018: « D'autres organisations scientifiques n'ont pas adopté les normes de l'AGU, et nous pensons qu'elles le devraient », écrit en éditorial le Scientific American.

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